Étude descriptive des tumeurs génitales Buschke-Lowenstein - 31/10/21
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Résumé |
Objectifs |
La tumeur de Buschke-Löwenstein(BLT)/condylome acuminé géant est une infection virale sexuellement transmissible qui se développe sur OGE et/ou région anorectale. Une maladie rare guérissable se caractérise par potentiel dégénératif et récidive après traitement. L’agent causal est l’humain papillomavirus(HPV). Facteurs de risque : mauvaise hygiène, immunosuppression, tabac et IST. Modalités thérapeutiques : abstention thérapeutique, chirurgie, exérèse, électrocoagulation-exérèse, laser CO2 et immunothérapie. Retard de PEC peut avoir une évolution dramatique impliquant chirurgie mutilante sans préservation des OGE.
Méthodes |
Une étude rétrospective sur 18 cas de tumeur de Buschke-Lowenstein collectés au sein de notre service d’urologie sur une période de neuf ans (janvier 2010 à janvier 2018). Ce travail est basé sur l’exploitation des dossiers cliniques, l’interprétation radiologique, l’analyse des méthodes thérapeutiques ainsi que l’évolution à long terme. Nous avons inclus dans cette étude les patients qui avaient consulté en urologie et dont les examens cliniques et paracliniques ont révélé une tumeur de Buschke-Lowenstein. Les paramètres collectés ont été évalués à partir de : registre des patients entrants, les dossiers cliniques des patients, la consultation pré-anesthésique ainsi que le système informatique au sein de notre établissement.
Résultats |
18 hommes dont l’âge moyen est de 52,4 ans, dont 12 ont des rapports sexuels à risque, 2 ayant des rapports sexuels avec des hommes(HSH), tabagisme chronique, cannabis et 8 patients VIH+ traités par résection chirurgicale complète(traitement de référence). Tous les patients étaient sexuellement actifs. Toutes les tumeurs étaient exophytiques en chou-fleur. La plupart des tumeurs sont volumineuses avec une taille moyenne de 11cm, localisation sur la région génitale était constante avec dans 9 cas invasion sur cuisse et région péri-anale. Aucune complication chirurgicale n’a été notée, particulièrement infectieuse. Une rechute a été notée chez un patient, elle a été traitée par radiothérapie puis récupérée chirurgicalement. En raison de sa rareté, la prise en charge de ces tumeurs reste non codifiée. Réunion de concertation pluridisciplinaire et gestion de réseau dans un centre d’experts garantit meilleure stratégie thérapeutique (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).
Conclusion |
La TBL reste une tumeur rare. Amélioration des plans nationaux de lutte contre les IST. Toutes les données de la littérature sont insuffisantes vu le nombre réduit de cas séries pour faire des recommandations générales. Le traitement repose souvent sur consensus formalisé d’experts, d’où l’intérêt d’un réseau multidisciplinaire dans des centres experts afin d’augmenter le volume chirurgical spécifique pour une meilleure gestion.
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Vol 31 - N° 13
P. 857-858 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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