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Le délai de mise en place du traitement de première ligne influe-t-il sur la survie des patients atteints de carcinome rénal métastatique de bon pronostic ? Résultats de l’étude metasurv – Uroccr 79 - 31/10/21

Doi : 10.1016/j.purol.2021.08.150 
C. Rolley 1, , P. Barthelemy 2, K. Bensalah 3, F. Nouhaud 4, A. Villers 5, F. Bruyère 6, S. Ricard 7, M. Gross-goupil 8, M. Rouprêt 9, J.C. Bernhard 8, P. Bigot 1
1 CHU d’Angers, Angers, France 
2 Institut de cancérologie de Strasbourg, Icans, Strasbourg, France 
3 CHU Rennes, Rennes, France 
4 CHU Rouen, Rouen, France 
5 CHU Lille, Lille, France 
6 CHU Tours, Tours, France 
7 Uroccr, Bordeaux, Bordeaux, France 
8 CHU Bordeaux, Bordeaux, France 
9 La Pitié Salpêtrière–AP–HP, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectifs

Les patients atteints d’un carcinome rénal métastatique de bon pronostic, selon la classification IMDC, ont une maladie métastatique indolente. La surveillance et le report du traitement systémique pourraient être une option dans cette population spécifique. L’objectif de cette étude était de déterminer si retarder le traitement de première ligne pouvait influencer la survie des patients atteints d’un cancer du rein métastatique de bon pronostic.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude nationale multicentrique via la base de données UroCCR (NCT03293563). Nous avons inclus des patients atteints d’un cancer du rein métastatique de bon pronostic naïf de traitement et traités entre 2009 et 2018. Nous avons comparé la survie globale des patients sous traitement médical immédiat (TMI) (débuté moins de 3 mois après le diagnostic métastatique) versus traitement médical différé (TMD). Nous avons recueilli les caractéristiques des patients, des tumeurs, les traitements locaux, le délai avant initiation du traitement et la survie. Ces données ont été comparées par des tests de Student et du Chi2.

Résultats

Nous avons inclus 90 patients. Le TMI a été administré à 26 (28,8 %) patients. Les deux groupes étaient comparables en termes de suivi, de composante sarcomatoïdes, de nombre et de localisation des sites métastatiques. Les patients avec un TMD avaient plus de traitement local des métastases (TLM) (57 % vs 27 %, p=0,01). Parmi les patients du groupe TMD (n=64) 47 (73 %) ont reçu un traitement systémique avec un délai médian avant le début de 22,8 (19,4–26,2) mois. La survie globale médiane était de 78 (58,8–97,1) mois dans le groupe TMI et de 135 (107,2–162,7) mois dans le groupe TMD (p=0,06). Dans l’analyse multivariée, le TLM était le seul facteur pronostique associé à l’amélioration de la survie (HR : 0,32 ; p=0,03) (Fig. 1, Fig. 2, Tableau 1).

Conclusion

Le TMD semble être une option thérapeutique envisageable chez les patients atteints de cancer du rein métastatique de bon pronostic sans impacter négativement leur survie. Le TLM a un impact positif sur la survie de cette population et doit être envisagé dans la mesure du possible. Un essai prospectif avec une population plus importante est nécessaire pour confirmer ces résultats.

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Vol 31 - N° 13

P. 835-836 - novembre 2021 Retour au numéro
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