La diététique représente un volet important de la prise en charge de la maladie lithiasique. Les médecins généralistes sont souvent amenés à suivre des patients porteurs de lithiase rénale. Le but de ce travail était d’évaluer les prescriptions diététiques des médecins généralistes en matière de lithiase urinaire.

Étude prospective observationnelle, requérant la réponse à un questionnaire en ligne, de façon anonyme, réalisée auprès de 114 médecins généralistes entre avril et mai 2021. Chaque médecin devait répondre à un questionnaire direct, orienté sur la diététique à prescrire aux patients porteurs de lithiase urinaire. Le questionnaire comportait 12 items portant sur la quantité, la répartition sur le nycthémère et le type de boissons prescrits ; les apports protidiques, sodiques ou calciques nécessaires ; les aliments riches en oxalates ou en acide urique à éviter et l’autorisation du jeûne durant le mois de ramadan. Lesrésultats ont été recueillis et analysés par l’interface Google Sheets.

Cinquante-huit médecins (50,9 %) conseillaient de boire suffisamment pour avoir une diurèse journalière comprise entre 2 et 3 litres et 68 (59,6 %) conseillaient de boire ce même volume indépendamment de l’horaire (Fig. 1). L’eau minérale en bouteille était conseillée par la majorité des médecins (95,6 % ; n=109) tandis que la moitié (n=57) déconseillaient de boire l’eau du robinet. Un régime pauvre en calcium était recommandé par 43 médecins (38,1 %) ; un régime normosalé par 61(53,5 %) et un régime normoprotidique par 36 (31,6 %). Le jeûne du mois de ramadan était autorisé par 73 médecins (64 %) à condition de boire 2 à 3 litres après la rupture du jeûne. Ces prescriptions étaient à suivre à vie pour 86 % des médecins (n=98). Les attitudes des généralistes pour prévenir la lithiase urinaire sont résumées dans la Fig. 2.

Les règles diététiques de base des patients lithiasiques, notamment la répartition des boissons durant la journée ou le mois de ramadan ; le type d’eau à conseiller, les apports protidiques, calciques ou sodiques à prescrire sont insuffisamment maîtrisées par les généralistes. Un approfondissement des connaissances sur le sujet est nécessaire afin d’améliorer ces attitudes.