Évaluer l’impact d’un antécédent de radiothérapie sur les résultats de l’implantation d’un sphincter urinaire artificiel (SAU) chez les patients masculins.

Les dossiers de tous les patients qui ont subi une implantation de SAU pour une incontinence urinaire d’effort après une chirurgie de la prostate dans treize centres entre 2004 et 2020. Nous avons exclu les patients souffrant d’incontinence urinaire d’effort neurogène. Les taux de continence et l’incidence des complications, des révisions et d’érosion de manchette ont été évalués. Les résultats chez les hommes irradiés ont été comparés à ceux des hommes non irradiés.

Au total, 1277 patients ayant eu un SAU répondaient aux critères d’inclusion avec un âge médian de 70 ans, dont 437 avaient eu une radiothérapie préalable. Le suivi était d’une durée moyenne de 36,8 mois. Il n’y avait pas de différence dans les comorbidités. Chez les patients irradiés, les taux de continence sociale postopératoire, d’atrophie urétrale et d’infection étaient respectivement de 75,6 %, 2,4 % et 9,5 % et de 76,8 %, 5,4 % et 5,8 % chez les hommes non irradiés (respectivement, p=0,799, p=0,128, p=0,148). Il y avait plus d’érosion urétrale chez les hommes irradiés. La survie sans explantation était plus faible chez les patients irradiés (p=0,001). La survie sans infection ou érosion était significativement altérée dans le groupe des patients irradiés (p=0,001) (Fig. 1, Fig. 2 et Tableau 1).

Ces données suggèrent qu’une radiothérapie pelvienne avant l’implantation d’un SAU a un impact négatif sur la survie du dispositif, caractérisé par une plus grande incidence d’infection ou d’érosion et donc d’explantation.