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Les bandelettes sous-urétrales pour traiter l’incontinence urinaire féminine : évaluation des complications à l’aide du PMSI - 31/10/21

Doi : 10.1016/j.purol.2021.08.093 
A. Paris 1, , C. Larose 1, B. Sarfati 2, A. Dagry 2, J. Salleron 3, C. Mazeaud 1, B. Balkau 4, J. Hubert 1, P. Eschwege 1
1 CHRU Nancy, Vandœuvre-Lès-Nancy, France 
2 Real Consulting Data, 11–9, rue De La Vanne, Soparq bâtiment C 2e étage, 92120 Montrouge, France 
3 Département de biostatistiques, institut de cancérologie de Lorraine, 6, avenue De Bourgogne, Cs 30519, 54519 Vandœuvre-Lès-Nancy cedex, France 
4 Institut national de la santé et de la recherche médicale U1018, épidémiologie clinique, centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, université Paris-Saclay (UPS), Uvsq, 94807 Villejuif, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectifs

L’incontinence urinaire de la femme en France est une pathologie sous-estimée, avec une prévalence de l’ordre de 27 % dont près de la moitié d’incontinence urinaire d’effort. Après l’échec des thérapeutiques rééducatives, sa prise en charge chirurgicale repose sur les bandelettes sous-urétrales qui sont au centre de nombreuses controverses mettant en doute leur innocuité.

Méthodes

L’objectif était d’évaluer l’incidence des complications, aboutissant à une hospitalisation après bandelette sous-urétrale, tout en comparant la TVT et la TOT.

Les données ont été collectées de manière anonyme et rétrospective via la base de données nationale du PMSI et triées sans doublon. Elles regroupaient toutes les hospitalisations en France, en 2017, comportant une pose de TVT ou TOT, différenciées par leurs codes CCAM. Étaient exclus les séjours comportant des interventions combinées.

Les complications étaient décrites en pourcentage par type de chirurgie et sélectionnées via leur code CIM-10 puis recherchées comme diagnostic principal ou diagnostic associé. Les reprises chirurgicales étaient évaluées via leur code CCAM.

Résultats

Sur l’année 2017, 18 268 séjours pour TOT et 4684 pour TVT ont été inclus. La TVT était plus souvent associée aux complications infectieuses urinaires (3,1 % vs 2,1 % p<0,01), aux hémorragies et hématomes (1,7 % vs 0,9 % p<0,01), aux perforations vésicales (1,4 % vs 0,5 % p<0,01), aux troubles de vidange vésicale nécessitant une mise en place de sonde urinaire (9,8 % vs 8,2 % p<0,01). Les douleurs chroniques étaient plus fréquentes après TOT (0,7 % vs 0,4 % p=0,02). Les reprises chirurgicales pour ablation ou section de bandelette étaient plus fréquentes après TVT (4,1 % vs 2,8 % p<0,01). Bien que faible, il existait une différence concernant la récidive d’incontinence urinaire avec nécessité de repose de bandelette sous-urétrale (1,1 % après TVT vs 1,5 % après TOT p<0,01).

Conclusion

Malgré les nombreux biais liés à l’utilisation du PMSI comme outils d’analyse clinique, à deux ans de suivi, la TVT paraît plus morbide, avec d’avantages de répercussions sur la santé des patientes. Un complément d’étude incluant les données de remboursement de l’assurance maladie permettrait d’évaluer la consommation globale de bien médicaux à la suite de ces procédures.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 31 - N° 13

P. 801 - novembre 2021 Retour au numéro
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