Fistules vésicovaginales à type de transsection complète : étude transversale et multicentrique - 31/10/21
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Résumé |
Objectifs |
La fistule vésicovaginale (FVV) constitue un problème majeur de santé publique pour les pays en développement. La transsection complète est la forme la plus grave des FVV où le pôle inférieur de la vessie et la partie proximale de l’urètre sont complètement détruits de façon circulaire. L’objectif de cette étude était de déterminer les facteurs de risque de survenue d’une transsection complète.
Méthodes |
Nous avons réalisé une étude transversale, multicentrique et analytique sur une période de 7 ans, du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2016. Nous avons comparé les femmes atteintes de transsection complète et celles sans transsection complète afin de déterminer les facteurs de risque de survenue d’une transsection complète.
Les caractéristiques des patientes (âge, résidence, statut marital avant la fistule, parité, poids, taille), les caractéristiques des fistules (taille du défect, fibrose, réparation antérieure, durée de la fistule) et les résultats de la chirurgie ont été étudiées (fermeture, continence).
Une régression logistique a été réalisée pour identifier les facteurs de risque de survenue d’une transsection complète.
Résultats |
Les transsections complètes représentaient 20 % (91/456) de toutes les FVV. L’âge moyen des 456 patientes était de 35,9 ans±12,15 (min 15 ans ; max 72 ans). En analyse univariée (Tableau 1), les facteurs associés au risque de transsection complète étaient : le lieu de résidence (p=0,039), la parité (p=0,04), le statut marital avant la fistule (p=0,002), la durée du travail d’accouchement (p=0,041) et l’étiologie de la fistule (p=0,038). Les facteurs indépendants de survenue d’une transsection complète étaient le statut marital avant la fistule et la durée du travail d’accouchement (Tableau 2). Le risque d’échec de fermeture de la fistule et le risque d’incontinence urinaire résiduelle à trois mois étaient respectivement 4 fois (p<0,001) et 2,5 fois (p=0,002) plus élevé en cas de transsection complète.
Conclusion |
Cette étude montre que la transsection complète survient le plus souvent chez les femmes urbaines, primipares, non mariées, dont le travail d’accouchement dure plus de 41heures. En accord avec la littérature, l’étude confirme le risque élevé d’incontinence urinaire résiduelle en cas de transsection complète. Ne faudrait-il pas alors associer systématiquement en peropératoire une technique de prévention de l’incontinence urinaire ?
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Vol 31 - N° 13
P. 795-796 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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