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Les urologues français souffrent-ils du syndrome de l’imposteur ? - 31/10/21

Doi : 10.1016/j.purol.2021.08.065 
G. Fiard 1, , D. Kassab-Chahmi 2, E. Seizilles de Mazancourt 3, X. Matillon 3, S. Bart 4
1 CHU Grenoble Alpes, Grenoble, France 
2 AFU, Paris, France 
3 HCL, hôpital Édouard-Herriot, Lyon, France 
4 Centre hospitalier de Pontoise, Pointoise, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectifs

Le syndrome de l’imposteur, aussi appelé phénomène de l’imposteur ou syndrome de l’autodidacte, se manifeste par une forme de doute persistant aboutissant à la négation systématique du mérite lié à au travail au profit de circonstances extérieures. Il peut avoir des conséquences significatives sur la vie personnelle et professionnelle : burn-out, troubles anxiodépressifs, etc. Nous nous sommes intéressés à sa prévalence parmi les urologues français.

Méthodes

Une enquête SurveyMonkey a été envoyée à l’ensemble des urologues membres de l’AFU et des urologues en formation membre de l’AFUF entre fin novembre 2020 et janvier 2021. Le questionnaire était anonyme et recueillait des données démographiques, des informations sur la pratique urologique du répondant ainsi que sa situation personnelle et familiale. La présence et l’intensité d’un syndrome de l’imposteur était évaluée à l’aide de l’échelle de Clance, comportant 20 questions cotées de 1 à 5. Un score>40 témoignait de la présence d’un syndrome de l’imposteur, sévère si>60, et intense>80.

Résultats

Au total, 434 réponses ont été reçues, parmi lesquelles 353 étaient complètes pour l’échelle de Clance (298 membres AFU, 25 assistants, 30 internes), représentant toutes les tranches d’âge et modes d’exercice. Parmi ceux-ci, 251 (71 %) avaient une expérience au moins modérée et 107 (30 %) sévère du syndrome de l’imposteur (Fig. 1). Le sexe féminin et la période du post-internat étaient particulièrement associés à la présence d’un syndrome de l’imposteur (Fig. 2, Fig. 3, tous p<0,001). La qualité de la formation ou le mode d’exercice ne semblaient pas prévenir sa survenue. Il existait une association entre syndrome de l’imposteur et burn-out, la prévalence d’un épuisement émotionnel étant de 70 % chez les urologues avec un syndrome de l’imposteur versus 40 % sans, p<0,05.

Conclusion

La prévalence du syndrome de l’imposteur, connue pour augmenter avec le niveau d’études, est élevée parmi les urologues français (71 %). Les urologues femmes, ainsi que les assistants-chefs de clinique sont particulièrement susceptibles de présenter un syndrome de l’imposteur. La prise de conscience de ce syndrome est importante et nécessaire pour prévenir burn-out, troubles anxiodépressifs, autocensure et favoriser l’accomplissement professionnel.

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Plan


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Vol 31 - N° 13

P. 784-785 - novembre 2021 Retour au numéro
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  • Syndrome d’épuisement professionnel des urologues français : le point sur l’année 2020
  • G. Fiard, D. Kassab-chahmi, E. Seizilles de Mazancourt, X. Matillon, S. Bart
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  • Les évènements indésirables dus à l’usage du laser au bloc opératoire en chirurgie urologique : retour d’expérience des évènements indésirables associés aux soins (EIAS)
  • M. Abdessater, B. Pogu, P. Michel, V. Avrillon, S. Bart

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