Syndrome d’épuisement professionnel des urologues français : le point sur l’année 2020 - 31/10/21
Résumé |
Objectifs |
Les enquêtes menées par l’AFUF en 2011 puis 2018 utilisant l’échelle MBI, avaient mis en évidence chez un quart des internes et assistants en urologie un syndrome d’épuisement professionnel sévère. Chez les urologues membres de l’AFU, ce taux montait à 30 % dans une enquête menée en 2017. Nous avons souhaité refaire le point dans le contexte de la crise sanitaire actuelle.
Méthodes |
Une enquête SurveyMonkey a été envoyée à l’ensemble des urologues membres de l’AFU et des urologues en formation membre de l’AFUF. Le questionnaire était anonyme et recueillait des données démographiques, des informations sur la pratique urologique du répondant ainsi que sa situation personnelle et familiale. La présence et l’intensité d’un syndrome d’épuisement professionnel était évaluée à l’aide du Maslach Burnout Inventory (MBI), comportant 22 questions explorant les 3 aspects suivants : épuisement émotionnel, cynisme vis-à-vis du travail ou dépersonnalisation, diminution de l’accomplissement personnel au travail.
Résultats |
Au total, 434 urologues (AFU n=362, AFUF n=72) ont répondu à l’enquête, parmi lesquels 377 réponses étaient complètes pour le MBI. Les répondants étaient des hommes (79 %)/femmes (21 %), représentant toutes les tranches d’âge, exerçant majoritairement en libéral (59 %). Quarante-quatre pour cent des membres de l’AFUF étaient en cours de post-internat.
Quarante pour cent des interrogés (soit 150 répondants) présentaient des symptômes sévères dans l’une des 3 dimensions explorées (Fig. 1). Le début de carrière, le sexe féminin, le nombre d’heures travaillées par semaine et une formation ressentie de mauvaise qualité étaient significativement associés au risque de burn-out (p=0,048, p=0,04, p=0,046, et p<0,001, respectivement). À l’inverse, une activité d’enseignement ou de recherche, la participation à des activités communautaires ou une activité de loisir semblaient associées à un risque réduit de burn-out (p=0,02, p<0,05, p<0,001 respectivement).
Conclusion |
La prévalence du burn-out était élevée en fin d’année 2020, aggravée par la situation sanitaire. L’identification de facteurs de risque et de facteurs protecteurs devrait ouvrir la porte à une réflexion sur les moyens de détecter, prendre en charge et prévenir la survenue des situations d’épuisement professionnel.
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Vol 31 - N° 13
P. 784 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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