Gestion de l’hématome épidural postopératoire symptomatique en chirurgie du rachis : implications médicolégales - 29/10/21
Management of symptomatic postoperative epidural hematoma in spine surgery: Medicolegal implications
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Résumé |
Introduction |
La chirurgie rachidienne est l’une des spécialités à haut risque médicolégal avec un recours en justice tous les 17 mois par praticien. L’une des complications redoutées est l’hématome épidural compliqué d’un déficit postopératoire. La gestion de cette complication reste débattue. Aussi, nous avons mené une étude rétrospective de la base de données d’un assureur médical, afin d’évaluer les facteurs périopératoires influençant la mise en cause du chirurgien ou de l’équipe paramédicale, lors d’une expertise, en cas d’hématome épidural postopératoire symptomatique.
Hypothèse |
Identifier les facteurs influençant la mise en cause de l’équipe médicale en cas de survenue d’un hématome épidural postopératoire symptomatique.
Matériel et méthode |
Nous avons analysé rétrospectivement le plus grand registre français d’expertises médicolégales entre 2011 et 2018. En saisissant, dans cette base de données, les mots-clés suivants : « chirurgie rachidienne », « complications » et « hématome épidural », nous avons identifié 68 dossiers. Après lecture de chaque dossier, 14 correspondaient véritablement au sujet étudié. Pour chaque patient, nous avons recueilli les données périopératoires, les complications survenues, dont les déficits neurologiques, ainsi que leur évolution.
Résultats |
Un seul chirurgien a été mis en cause et reconnu fautif pour absence de reprise chirurgicale dans un délai raisonnable (délai de reprise de 11 jours). Dans deux cas, la responsabilité d’une infirmière du service de chirurgie a été mise en cause suite à un retard d’appel du chirurgien par rapport à l’apparition des symptômes. Dans les autres cas (11 patients, 79 %), la survenue d’un hématome épidural symptomatique a été considérée comme un accident médical non fautif sans implication du chirurgien. La présence d’un drain n’a pas eu de conséquence médicolégale parmi les dossiers examinés.
Conclusion |
L’élément clé dans la décision médicolégale est le délai de réactivité des équipes soignantes, particulièrement le délai entre la survenue des symptômes et la reprise chirurgicale. D’après ces données d’expertise, la mise en place d’un drain n’est pas rentrée en compte dans la discussion médicolégale en cas d’hématome épidural postopératoire symptomatique.
Niveau de preuve |
II ; étude rétrospective pronostique, investigation des caractéristiques des patients et leur impact sur le devenir fonctionnel.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hématome épidural, Chirurgie rachidienne, Déficit neurologique, Complication, Expertise, Médicolégal
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 107 - N° 7
P. 856-862 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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