Objectif L’objectif de cette revue de littérature était de faire le point sur les effets de l’entraînement aérobie, continu ou intermittent, en tenant compte des différentes intensités et de la durée totale de la période d’entraînement, sur la capacité aérobie (VO₂max), le dysfonctionnement ventriculaire (fraction d’éjection du ventricule gauche), et la qualité de vie chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique.

La recherche bibliographique a été réalisée dans des bases de données électroniques (période de 2002 à 2020, essais de réadaptation par l’exercice chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque). Le degré des effets de l’intervention a été déterminé en utilisant la taille de l’effet pour toutes les variables de résultats : VO₂max, fraction d’éjection du ventricule gauche et qualité de vie.

Sur 30 articles sélectionnés, neuf essais, totalisant 356 patients insuffisants cardiaques, ont été inclus. Les patients ont été divisés en trois groupes : 162 ont été inclus dans le groupe entraînement aérobie intermittent, 166 dans le groupe entraînement aérobie continu, 28 dans le groupe témoin. Des améliorations significatives pour la consommation maximale d’oxygène (VO₂max)–indicative pour la fraction d’éjection du ventricule gauche–ont été observées dans le groupe entraînement aérobie intermittent comparé au groupe entraînement aérobie continu (p=0,024 et p=0,054, respectivement). Les essais ont montré une hétérogénéité statistique faible à modérée (estimations I² comprises entre 0 % et 45,6 %). Aucune différence significative n’a été observée pour la qualité de vie entre les deux types d’entraînement (p=0,616).

Cette revue systématique montre que l’entraînement aérobie intermittent à haute intensité, réalisé sur une période de 12 semaines à raison de 3 fois par semaine et pendant 40min par séance, est le protocole le plus approprié pour améliorer de manière optimale la capacité d’exercice (VO₂max) et le dysfonctionnement cardiaque (fraction d’éjection du ventricule gauche) chez les patients atteints d’une insuffisance cardiaque chronique.

2.

The aim of this review was to investigate the effects of aerobic exercise training, continuous versus intermittent; taking into consideration the effects of different intensities and the total duration, on exercise capacity (VO₂max), left ventricle dysfunction, and quality of life in patients with chronic heart failure.

The meta-analysis was conducted on various electronic database (from 2002 till 2020) of exercise-based rehabilitation trials in heart failure patients. The degree of the intervention effects was determined using effect size for all the outcome variables: VO₂max, left ventricular ejection fraction, and quality of life.

Nine studies out of 30 articles, including 356 heart failure patients, were included. The patients were divided into three groups: 162 patients were included in the aerobic interval training group, 166 in the moderate continuous training group, and 28 in the control. A significant improvement for VO₂max whereas an indicative one for the left ventricular ejection fraction was observed during the aerobic interval training group compared to the moderate continuous training group (P=0.024 and P=0.054, respectively). Studies showed low to moderate statistical heterogeneity with I² estimates ranging between 0% and 45.6%. No significant difference was shown for the quality of life between the 2 groups (P=0.616).

This systematic review demonstrated that Aerobic high interval training for a period of 12 weeks, 3 times per week and for 40min at each session, is the appropriate protocol to optimize the enhancement of VO₂max and left ventricular ejection fraction in chronic heart failure patients.

2.