Cancer du pancréas : épidémiologie, dépistage, diagnostic et bilan d'extension - 11/10/21
Résumé |
Le cancer du pancréas représente la majorité des lésions pancréatiques malignes. Son incidence est en augmentation et son pronostic est sombre avec une survie à 5 ans d'environ 8 % tous stades confondus. Les facteurs de risques établis sont le tabac, l'obésité, le diabète, la pancréatite chronique et la prédisposition héréditaire. Il existe trois lésions précancéreuses pancréatiques : la tumeur intracanalaire papillaire et mucineuse, la tumeur mucineuse kystique (cystadénome mucineux) et la néoplasie intraépithéliale pancréatique. Le diagnostic est souvent fait à un stade avancé car le cancer du pancréas se révèle tardivement et envahit souvent les vaisseaux adjacents. Les principaux signes évocateurs sont la douleur pancréatique, l'ictère, l'amaigrissement inexpliqué, l'apparition ou le déséquilibre récent d'un diabète et les événements thromboemboliques sans facteur favorisant. Le bilan morphologique initial repose sur la tomodensitométrie thoracoabdominopelvienne avec injection de produit de contraste, qui permet de réaliser le bilan d'extension et de déterminer le stade tumoral (résécable d'emblée, de résécabilité limite [borderline], localement avancé ou métastatique). L'imagerie par résonance magnétique (IRM) pancréatique est utile en cas de doute diagnostique et pour la détection des métastases hépatiques, et doit être réalisée devant toute tumeur de présentation potentiellement opérable en tomodensitométrie. Le CA19-9 présente un intérêt limité pour le diagnostic positif de cancer du pancréas, mais peut être utile dans le suivi en cours de traitement. Une ponction-biopsie sous échoendoscopie permet l'obtention d'une preuve histologique en cas de lésion localisée. En présence de métastases, c'est la métastase la plus facilement accessible qui doit être biopsiée, le plus souvent une métastase hépatique par guidage échographique. Enfin, le dépistage du cancer du pancréas s'adresse uniquement aux individus à haut risque et repose principalement sur l'échoendoscopie et l'IRM. Il concerne les patients ayant une pancréatite héréditaire par mutation de PRSS1, une mutation constitutionnelle délétère d'un gène de prédisposition du cancer du pancréas, ou des antécédents familiaux de cancer du pancréas sans mutation identifiée
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Cancer du pancréas, Adénocarcinome, Diagnostic, Bilan d'extension, Dépistage
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