Hanche flottante : expérience grenobloise. À propos d’une série continue de 69 patients - 08/10/21
Complications and outcomes in 69 consecutive patients with floating hip
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Résumé |
Introduction |
La hanche flottante représente une lésion rare et potentiellement grave. Le but de cette étude était d’évaluer notre stratégie de prise en charge des patients présentant une hanche flottante.
Méthode |
Tous les patients opérés entre janvier 2010 et décembre 2019 étaient inclus dans cette étude monocentrique rétrospective. Les données épidémiologiques, cliniques et radiologiques étaient recueillies et analysées. La prise en charge répondait à une stratégie standardisée adaptée à la stabilité hémodynamique des patients et aux types de hanche flottante (A=fémur+anneau pelvien, B=fémur+acetabulum ou C=fémur+acetabulum+anneau pelvien). Au dernier recul, le résultat clinique était évalué téléphoniquement par les scores de Majeed et d’Oxford, la reprise sportive et de l’activité professionnelle. Les résultats radiologiques étaient évalués conformément aux critères de Matta pour l’acetabulum et de Tornetta pour l’anneau pelvien.
Résultats |
Soixante-neuf patients, d’âge moyen 38,5 ans, étaient inclus. Plus de la moitié d’entre eux (n=39, 57 %) présentaient une instabilité hémodynamique nécessitant une embolisation (n=15, 22 %) ou une polytransfusion (n=24, 35 %). Une association statistiquement significative était retrouvée entre la nécessité d’une polytransfusion et l’existence d’une hanche flottante de type C, témoignant du risque hémorragique de cette lésion. Au terme de la prise en charge, deux patients sont décédés (3 %). Les hanches flottantes de type A étaient majoritaires (57 patients, 83 %). Une réduction anatomique ou satisfaisante était constatée pour 76 % des acetabulum (13/17) selon les critères de Matta (écart interfragmentaire<3mm) et pour 85 % des anneaux pelviens (56/66) selon les critères de Tornetta (défaut de réduction<10mm). Soixante-cinq pour cent des patients (n=45) présentaient au moins une complication. Au recul moyen de 5 ans, le score d’Oxford pour la hanche des patients présentant une lésion du cotyle était en moyenne de 35,5. Pour les patients présentant une lésion de l’anneau pelvien, le score de Majeed moyen était de 71,5. Seulement 30 % des patients ont pu reprendre leur activité physique à un niveau équivalent et reprendre leur activité professionnelle antérieure.
Conclusion |
Les hanches flottantes de type C, en associant lésions de l’anneau pelvien et de l’acetabulum, majorent le risque hémorragique. Une attention particulière doit être accordée à la réduction des lésions de l’anneau pour prévenir le risque de cals vicieux. Les lésions acétabulaires complexes de la classification de Letournel exposent à un risque de malréduction. Cette étude confirme la gravité et la nécessité d’une prise en charge multidisciplinaire et spécialisée de ces lésions rares, à l’aide d’une stratégie standardisée et adaptée à la stabilité hémodynamique des patients et au type de hanche flottante A, B ou C.
Niveau de preuve |
IV; étude rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hanche flottante, Fracture du fémur, Fracture de l’anneau pelvien, Fracture de l’acetabulum, Fractures ipsilatérales
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 107 - N° 6
P. 786-793 - octobre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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