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La maladie de Kienböck en 2021 - 06/10/21

Kienböck's disease in 2021

Doi : 10.1016/j.rcot.2021.06.023 
Emmanuel J. Camus a, b, , c, d , Luc Van Overstraeten e, f
a SELARL chirurgie de la main, clinique de Lille Sud, 96, rue Gustave-Delory, 59810 Lesquin, France 
b Clinique du Val de Sambre, 162, route de Mons, 59600 Maubeuge, France 
c Clinique du Cambrésis, 102, boulevard Faidherbe, 59400 Cambrai, France 
d ULB, laboratoire d’anatomie fonctionnelle, 808, route de Lennik, 1070 Bruxelles, Belgique 
e HFSU, rue Pierre-Caille no 9, 7500 Tournai, Belgique 
f ULB, hôpital Erasme, 808, route de Lennik, 1070 Bruxelles, Belgique 

Auteur correspondant.

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Résumé

L’origine de la maladie de Kienböck est encore incertaine. Elle a d’abord été considérée comme une ostéomalacie, avant d’être reconnue comme une nécrose aseptique du lunatum. Son pronostic fonctionnel est réservé, l’évolution allant souvent vers la dégénérescence du poignet. Le traitement médical donne peu de bons résultats chez l’adulte et la chirurgie est souvent nécessaire. Certains facteurs anatomiques comme l’index radio-ulnaire distal, l’architecture du lunatum ou l’orientation de la glène radiale ne sont finalement pas des facteurs qui favorisent la nécrose, mais qui peuvent favoriser la fracture du lunatum. La vascularisation du lunatum est parfois précaire et dépend essentiellement des artérioles capsulaires. Le lunatum est un os très mobile qui participe aux mouvements du poignet, à la fois dans les articulations radiocarpienne et surtout prépondérante dans la médio-carpienne pour les actes quotidiens. La radiologie n’est plus le seul moyen diagnostique à mettre en œuvre. Le lunatum à un contact réparti entre le radius et le TFCC et se retrouve soumis à des contraintes importantes de cisaillement à la limite du radius, qui peuvent le fracturer. L’IRM et l’arthroscopie font également partie du bilan. La maladie de Kienböck est probablement une pathologie biologique inflammatoire, thrombotique veineuse, aboutissant à une souffrance par syndrome de loge intra-osseux. L’idée à l’origine des traitements chirurgicaux est donc de décomprimer le lunatum afin de le mettre à l’abri du cisaillement et de la pression. Les différentes ostéotomies existantes sont comparées d’un point de vue biomécanique pour en comprendre l’effet. Certaines ostéotomies ne limitent pas la charge transmise au lunatum, mais peuvent diminuer le risque de cisaillement intra-osseux. Pour certaines, il existe un risque de créer une hyperpression du lunatum sur son versant ulnarien. Certaines techniques sont extra-articulaires, et respectent la vascularisation capsulaire, ainsi que l’anatomie de l’articulation médio-carpienne. En cas de pathologie avancée avec un lunatum en péril, des interventions de greffe, voire de remplacement sont proposées. Les techniques palliatives communes aux différentes pathologies dégénératives du poignet restent indiquées dans les stades terminaux. Il n’y a pour l’instant pas de traitement biologique qui ait montré son efficacité. La maladie de Kienböck reste d’origine mystérieuse, mais l’on peut considérer aujourd’hui que les ostéotomies de décompression, sans guérir la nécrose, mettent le lunatum à l’abri du collapsus le temps d’une possible guérison biologique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Maladie de Kienböck, Histoire, Traitement, Ostéotomie, Camembert


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de la version anglaise correspondantes publiée dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research 108/1S (February 2022).


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Vol 107 - N° 6S

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