La chirurgie du pied et de l’hallux valgus est une des chirurgies les plus pratiquées, avec un nombre de procédures contentieuses qui augmente. L’objectif de cette conférence est de faire le point sur les causes de cette sinistralité et ses facteurs de risque de survenue.

La douleur aiguë ou chronique et résiduelle, la raideur, les métatarsalgies, les retards de consolidation, les déplacements secondaires, un résultat insuffisant ou excessif sont les causes les plus souvent retrouvées dans les procédures.

Il existe des facteurs de risque en lien avec le chirurgien ou avec le patient. La chirurgie percutanée ou le développement de l’hospitalisation ambulatoire ne sont pas des facteurs de risque spécifique. Du point de vue des praticiens, l’application et la traçabilité des recommandations de l’antibioprophylaxie, de la maladie thromboembolique, ou de la check-list sont essentielles, permettant d’éviter facilement des causes de condamnation.

Depuis la loi du 4 mars 2002, les rapports patient/chirurgien sont modifiés. Une information préopératoire, écrite et orale, signée et comprise par le patient, archivée dans le dossier du praticien, est pratique indispensable. Ainsi la compréhension et le respect des consignes postopératoires immédiates ou l’adhésion au programme postopératoire sont des facteurs de réussite concernant le résultat chirurgical. Le patient doit également être informé et conscient des facteurs de risque qui lui sont propres (tabac, immunodépression notamment) qui obligent à une plus grande prudence.

Il s’agit de la traçabilité : traçabilité de l’examen clinique, des procédures, de l’information, des échanges avec le patient. C’est à cette seule condition que les rapports patients/chirurgiens seront plus clairs, sereins et par conséquent moins propices au contentieux.

V ; avis d’expert.