We conducted a community-based participatory environmental health study in three towns: two in the heart of Marseille's industrial zone (Fos-sur-Mer and Port-Saint-Louis-du-Rhône), and one on the periphery located about 30 km away (Saint-Martin-de-Crau).

We first conducted a cross-sectional survey of a random sample of residents in each of the three towns. We asked study participants to self-report a wide variety of health issues (Port-Saint-Louis: n = 272, Fos-sur-Mer: n = 543, Saint-Martin-de-Crau: n = 439). We then conducted focus groups with residents and other stakeholders to share preliminary data in order to propose areas of reflection and collaboratively produce contextually-situated knowledge of their health and environment. We directly standardized the prevalences (by age and gender) to the French metropolitan population to make our results more comparable.

Study participants who lived closer to the core industrial zone (residents of Fos-sur-Mer and Port-Saint-Louis-du-Rhone) had higher prevalences of eye irritation, nose and throat problems, chronic skin problems and headaches than people who lived further away (residents of Saint-Martin-de-Crau). Residents also offered diverse qualitative insights about their environment and health experiences.

We observed elevated prevalences of diseases that affected residents across the industrial zone (Fos-sur-Mer and Port-Saint-Louis-du-Rhône) compared to those living outside (Saint-Martin-de-Crau), and qualitative evidence of how residents made sense of their health experiences strengthening an understanding of their own empirical observations which helps to produce knowledge about health in an industrial context. The results of the workshops show an important benefit from the co-production of local knowledge.

We encourage future researchers to do in-depth, community-based research to comprehensively describe the health of residents in other heavily polluted zones, product local knowledge and to help identify policy solutions, engender trust among the local people, and identify opportunities for intervention.

Une étude participative en santé environnement ancrée localement (EPSEAL) a été menée dans trois villes de la région industrielle de l’étang de Berre, à proximité de Marseille : deux d'entre elles étaient localisées au cœur de la zone industrielle (Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis-du-Rhône), la troisième se situait plus en périphérie, à environ 30 km (Saint-Martin-de-Crau).

Dans un premier temps, une étude transversale a été réalisée sur un échantillon aléatoire de personnes résidant dans chaque ville. Un questionnaire de santé déclaratif a été complété par les participants (Port-Saint-Louis : n = 272, Fos-sur-Mer : n = 543, Saint-Martin-de-Crau : n = 439). Des ateliers collaboratifs ont ensuite été menés avec les habitants de la zone industrielle, les professionnels de santé, membres d'associations, syndicats et élus locaux pour partager les résultats afin de proposer des pistes de réflexion et de produire de la connaissance au sujet de leur environnement. Les prévalences standardisées (sur le sexe et l’âge) ont été calculées par une méthode de standardisation directe en prenant comme référence la France métropolitaine.

Les habitants de la zone industrielle (Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis-du-Rhône) présentaient des prévalences pour les irritations des yeux, problèmes nez-gorge, problèmes de peau chroniques, et maux de tête plus importantes que pour ceux résidant à l’écart de la zone (Saint-Martin-de-Crau). Les citoyens ont également décrit de nombreuses expériences au sujet de leur environnement et de leur santé.

Nos résultats suggèrent un état de santé des habitants de la zone industrielle (Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis-du-Rhône) plus dégradé que celui des personnes résidant à l’écart de cette zone (Saint-Martin-de-Crau) et témoignent d'une bonne appropriation des résultats de santé ainsi qu'un renforcement de la compréhension des déterminants et savoirs environnementaux locaux dans un contexte industriel. Les résultats issus des ateliers montrent un réel apport bénéfique dans la co-production de savoir local.

Nous encourageons les futures recherches à approfondir l'approche participative en santé environnement ancrée localement afin de saisir de manière compréhensible et pertinente la santé des habitants dans un contexte industriel. Cette démarche permet, en articulant aux savoirs scientifiques les savoirs locaux, de produire de la connaissance et formuler des recommandations à destination des pouvoirs publics afin de consolider la cohésion entre habitants, d'orienter les décisions politiques et de proposer des opportunités d'intervention.