Le prolapsus des organes pelviens (POP) est une affection fréquente, responsable de symptômes altérant significativement la qualité de vie des femmes. Malgré son efficacité, son faible coût et ses effets indésirables mineurs, le pessaire est peu utilisé en France. L’objectif de notre étude était d’évaluer les connaissances, la formation et les pratiques des internes concernant l’utilisation du pessaire.

Cette enquête par questionnaire a été mené auprès des internes en gynécologie obstétrique, gynécologie médicale et urologie français entre mars et septembre 2020.

Au cours de la période d’étude, 328 internes ont répondu au questionnaire. La majorité d’entre eux (52,1 %) a rapporté ne jamais avoir assisté à une consultation spécialisée en pelvi-périnéologie ; seulement 31,7 % se sentaient à l’aise avec la mise en place d’un pessaire. Selon eux le pessaire était indiqué dans 3 principales situations : en cas de contre-indication à la chirurgie (80 %), dans l’attente d’une chirurgie (79 %) et chez les femmes âgées de plus de 70 ans (62 %). Le pessaire pouvait être proposé à toutes les femmes pour seulement 46,9 % d’entre eux. Près de 53 % des internes rapportaient ignorer les principales complications des pessaires et 83,5 % estimaient avoir besoin d’une formation complémentaire sur le sujet.

Les internes semblent globalement sensibilisés à l’utilisation du pessaire. Leur connaissance concernant les indications, les complications ou encore la surveillance nous laisse penser qu’il est essentiel de promouvoir leur formation afin que le pessaire fasse partie intégrante de l’arsenal thérapeutique de première intention en cas de POP.

Pelvic organ prolapse (POP) is a common condition responsible for symptoms that significantly affect the quality of life in women. Despite its effectiveness, low cost and minor side effects, the pessary is little used in France. The objective of our study was to assess the knowledge, training and practices of residents regarding pessaries.

This survey was conducted among residents in obstetrics gynecology, medical gynecology and urology in France between March and September 2020.

During the study period, 328 interns responded to the questionnaires. The majority of residents (52.1%) reported never having attended a consultation specializing in pelvicperineology. Only 31.7% felt comfortable having a pessary inserted. According to them, the pessary was indicated in 3 main situations: in case of contraindication to surgery (80%), while awaiting surgery (79%) and in women over 70 years old (62%). The pessary could be offered to all women for only 46.9% of them. Almost 53% of residents reported ignoring the main complications of pessaries and 83.5% felt they needed further training on the subject.

Interns seem to be generally aware of the use of the pessary. Their knowledge of the indications, complications or even monitoring leads us to believe that it is essential to promote their training so that the pessary becomes an integral part of the first-line therapeutic arsenal in the event of POPs.