Résultats de l’implantation cochléaire bilatérale en cas de fœtopathie à CMV - 29/09/21
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Résumé |
Objectif |
Éaluer l’intérêt de l’implantation cochléaire (IC) bilatérale sur le développement perceptif et linguistique des enfants sourds atteints de fœtopathie à cytomégalovirus (CMV).
Matériel et méthodes Étude rétrospective, dans un centre de référence d’IC pédiatrique entre 1991 et 2016. L’analyse des résultats perceptifs utilisaient la reconnaissance de mots en liste fermée (MLF) et la catégorie de performance auditive (CAP), et pour l’expression orale utilisait l’échelle de MT Lenormand (MTL). Les patients de chaque groupe (bilatéral, unilatéral) ont été comparés à 12, 24 et 36 mois de recul de la première implantation (IC1).
Résultats |
Un total de 84 enfants ayant une foetopathie à CMV ont bénéficié d’un IC et ont été inclus. Deux groupes ont été définis, « IC bilatéral, séquentiel ou simultané » (Gbilat ; n=20), « IC unilatéral » (Gunilat ; n=64). À 12, 24 et 36 mois de recul à l’IC1, les scores de MLF étaient respectivement dans le Gunilat et le Gbilat de : 35,56 %, 64,52 %, 82,93 % et de 60,3 %, 85 % (p=0,0084), 100 % (p=0,00085). Les scores du CAP à 12, 24 et 36 de recul de l’IC1, étaient dans le Gunilat de 2,57, 3,85 et 4,3 et dans le Gbilat de 3,91 (p=0,0068), 5,00 (p=0,029), et 5,50 (p=0,051). L’échelle de MTL montrait à 12, 24 et 36 mois de recul à l’IC1, des scores de 0,72, 1,25 et 1,65 dans le Gunilat et de 1,72, 3 (p=0,033), 3,11 (p=0,045) dans le Gbilat. Les différences statistiquement significatives constatées à 24 et 36 mois de recul à l’IC1 persistaient dans l’analyse en sous-groupes chez ces mêmes patients n’ayant ni troubles neurologiques isolés (p=0,046 et p=0,032), ni troubles psychiatriques isolés (p=0,0055 et p=0,0073), ni troubles associés isolés (p=0,0018 et p=0,035) ou confondus (p=0,0036 et p=0,037).
Conclusion |
L’IC bilatérale permet aux patients atteints de fœtopathie à CMV d’acquérir plus rapidement un langage oral courant structuré qu’avec un IC unilatéral. L’atteinte cérébrale était présente dans les deux groupes en IRM et fréquente dans cette population (50 % des cas). Elle n’était pas un facteur de différence entre les deux groupes en revanche. Les troubles neurologiques majeurs associés étaient un facteur de pronostic défavorable pour une entrée dans le langage oral et certains utilisaient peu ou pas leur implant à moyen terme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Enfant, Cytomégalovirus, CMV, Implant cochléaire, Résultats, Perception, Langage
Plan
☆ | Ne pas utiliser pour citation la référence française de cet article mais celle de l’article original paru dans European Annals of Otorhinolaryngology Head and Neck Diseases en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 138 - N° 5
P. 343-348 - octobre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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