Prise en charge des endofuites en 2021 - 26/09/21
Résumé |
Les endofuites constituent actuellement la principale source de complications au cours du suivi des anévrysmes de l’aorte abdominale traités par méthode endovasculaire, car elles peuvent maintenir le sac anévrysmal sous pression et entraîner le décès par rupture. On en distingue 5 types, dont la gravité variable va conditionner la prise en charge. Leur incidence est inversement proportionnelle au respect des critères anatomiques d’éligibilité de chaque fabricant industriel.
Les indications thérapeutiques varient avec le type : type 1 (défaut de coaptation dans les collets d’étanchéité) et type 3 (déconnexion des modules de l’endoprothèse) nécessitent un traitement dans les plus brefs délais, car elles exposent le sac anévrysmal à la pression systémique avec un risque de rupture croissant avec le diamètre du sac et l’ancienneté de son exclusion. Les type 2 (réinjection du sac par les branches naturelles de l’aorte) sont fréquentes et le plus souvent indolentes, mais nécessitent un traitement dès lors qu’elles s’accompagnent d’une croissance significative du sac. Les type 4 (par porosité) ont pratiquement disparu avec les endoprothèses actuellement sur le marché. Les type 5 appelées « endotension », caractérisées par une croissance du sac sans fuite visualisée, soulignent les limites de l’imagerie actuelle pour détecter les endofuites. Plusieurs types peuvent cohabiter et toute fuite de type 2 (les plus fréquentes) avec une croissance du sac doit être suspectée de cacher un type 1, 3 ou 4 non vu, et nécessite un traitement plus lourd.
Le traitement, plus ou moins invasif, peut être :
– endovasculaire par mise en place d’une extension proximale ou distale, d’un stent de renforcement, d’un jambage de connexion ou de réalignement, d’une nouvelle endoprothèse au sein de celle en place (types 1 et 3) ou par embolisation du sac et/ou des branches naturelles par de la colle, un bouchon et/ou des coïls (type 2),
– cœlioscopique : pose de clips sur une ou plusieurs branches naturelles (type 2),
– chirurgical : anévrysmorraphie (mise à plat du sac, ligature des branches naturelles, maintien de l’endoprothèse) (type 2) ou explantation et remplacement par une prothèse classique, en cas d’échec des autres traitements.
Les endofuites constituent le principal inconvénient du traitement endoprothétique des anévrysmes de l’aorte et justifient un dépistage et une surveillance tout au long de la vie du patient. Leur traitement est multiple et d’efficacité incertaine à terme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Endoprothèse aortique, Endofuite
Plan
Vol 46 - N° 5S
P. S11 - octobre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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