Les recommandations pour la prise en charge du déficit en testostérone - 15/09/21
Guidelines for the management of testosterone deficiency
Résumé |
Cet article vise à présenter aux sexologues les recommandations françaises pour le diagnostic et la prise en charge du déficit en testostérone (DT). Ce sont des recommandations de bonne pratique. Elles ont été élaborées par la Société francophone de médecine sexuelle (SFMS) et le Comité d’andrologie et de médecine sexuelle (CAMS) de l’Association française d’urologie (AFU) qui ont réuni un panel d’experts. Elles ont utilisé la méthode des recommandations pour la pratique clinique (RCP). Le DT se définit comme l’association de signes et symptômes cliniques évocateurs et d’une diminution du taux de testostérone (T) dans le sang. Les troubles sexuels sont souvent les premiers signes d’appel car la T est importante pour toute la fonction sexuelle masculine (désir, excitation, plaisir et orgasme). Les symptômes les plus typiques sont : la baisse du désir sexuel, la disparition des érections nocturnes, de la fatigue, une perte de la force musculaire. Sont également fréquemment associés : un surpoids, une humeur dépressive, de l’anxiété ou de l’irritabilité. Le DT est plus fréquent chez les patients présentant certaines maladies chroniques, chez les patients ayant des antécédents andrologiques, et chez des patients traités au long cours par certaines molécules. Pour le diagnostic biologique, il est recommandé de préférer le dosage des T libre ou biodisponible, plutôt que la T totale. Le traitement du DT nécessite un bilan préalable clinique (toucher rectal, examen mammaire, testiculaire) et biologique (PSA, hématocrite). Les contre-indications au traitement par T sont peu nombreuses et les effets secondaires peu fréquents. Le traitement consiste en une supplémentation par la T au long cours et des conseils d’hygiène de vie. La surveillance du traitement se fait à 3, 6, 12 mois puis tous les ans. Elle est clinique (toucher rectal annuel) et biologique (T totale, PSA, NFS).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The aim of this paper is to present to sexologists the French recommendations for the diagnosis and management of testosterone deficiency (TD). These are recommendations of good practice. They have been elaborated by the French Society of Sexual Medicine (SFMS) and the Committee of Andrology and Sexual Medicine (CAMS) of the French Association of Urology (AFU) who gathered a panel of experts. They used the method of recommendations for clinical practice (RCP). DT is defined as the combination of suggestive clinical signs and symptoms and a decrease in testosterone (T) levels in the blood. Sexual dysfunction is often the first warning sign, as T is important for all male sexual function (desire, arousal, pleasure and orgasm). The most typical symptoms are: decreased sexual desire, loss of nocturnal erections, fatigue, loss of muscle strength. Also frequently associated are: overweight, depressed mood, anxiety or irritability. DT is more frequent in patients with certain chronic diseases, in patients with a history of andrology, and in patients treated long-term with certain molecules. Biological diagnosis: it is recommended to prefer the determination of free or bioavailable T, rather than total T. Treatment of DT requires a prior clinical (digital rectal examination, breast and testicular examination) and biological (PSA, hematocrit) assessment. There are few contraindications to T treatment and few side effects. Treatment consists of long-term T supplementation and lifestyle advice. The treatment is monitored at 3, 6, 12months and then every year. It is clinical (annual digital rectal examination) and biological (total T, PSA, CBC).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Déficit en testostérone, Désir, Dysfonctionnement érectile, Prostate
Keywords : Testosterone deficiency, Desire, Erectile dysfunction, Prostate
Plan
☆ | L’article complet «Les recommandations pratiques pour la prise en charge du déficit en testostérone», publié dans Progrès en Urologie, Vol. 31, num. 8-9, pages 458-476, sont disponibles et citables ici : DOI :10.1016/j.purol.2020.09.026. |
Vol 30 - N° 3
P. 149-156 - septembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?