Côlon parasitaire - 14/09/21
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Résumé |
Le côlon parasitaire est une rencontre entre des parasites et le côlon, avec de multiples aspects. Le tube digestif humain constitue un site privilégié de transit et de réplication de nombreux parasites digestifs. Le côlon constitue le réservoir principal pour nombre d'entre eux. Ces parasites sont cosmopolites ou exotiques, de distribution géographique diffuse ou limitée par la présence d'un hôte ou d'un vecteur spécifique, et doués d'un tropisme colique électif ou potentiel. La physiopathologie résulte d'interactions avec l'hôte, le milieu extérieur et le parasite qui mettent en jeu des phénomènes mécaniques pariétaux et inflammatoires immunomédiés ou liés aux enzymes parasitaires. Les colites parasitaires, très largement dominées par l'amibiase, les bilharzioses et la trichocéphalose, peuvent être d'expression aiguë ou chronique. Elles sont souvent asymptomatiques. La démarche diagnostique se base sur six principaux cadres anatomocliniques : lésions pariétales, obstacles, découverte endoscopique fortuite, troubles fonctionnels digestifs, lésions extrapariétales et extradigestives, et immunodépression. Cette démarche centrée sur l'anamnèse cherche à obtenir l'identification du parasite en cause. Il est nécessaire aujourd'hui pour le diagnostic parasitologique dans les selles de confronter la microscopie et d'autres tests complémentaires par polymerase chain reaction (PCR) ou recherche antigénique (Ag). Le diagnostic peut se faire également par l'endoscopie rectocolique associée à l'histologie. Actuellement, il existe des tests de diagnostic rapide (TDR) anticorps pour le diagnostic de la maladie de Chagas et de la bilharziose. La disponibilité de ces TDR, réalisables facilement par des biologistes non spécialisés en parasitologie, a probablement une utilité dans les situations d'urgence en particulier pour la maladie de Chagas, le dépistage prégreffe du donneur à risque, et peut-être également pour le dépistage au moment de l'accouchement des parturientes à risque non dépistées en cours de grossesse. La sensibilité de ces méthodes reste médiocre. Le traitement fait appel à trois classes historiques de médicaments antiparasitaires (5-nitroimidazolés, benzimidazolés, praziquantel), et à des molécules plus récentes ou redécouvertes (ivermectine, nitazoxanide), plus rarement à la chirurgie dans les formes compliquées ou de diagnostic incertain.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Côlon, Parasites intestinaux, Déficit immunitaire
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