Description et démarche diagnostique des hyponatrémies en transplantation rénale - 13/09/21
Résumé |
Introduction |
La population des patients transplantés rénaux est exposée comme les patients de la population générale à des perturbations métaboliques. Parmi celles-ci, les hyponatrémies sont fréquentes, et semblent corrélées avec le pronostic de la transplantation, mais demeurent peu étudiées dans cette population. De plus, leur prise en charge n’y est pas définie. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques et la prise en charge des hyponatrémies chez les patients transplantés rénaux hospitalisés.
Description |
Sans objet.
Méthodes |
Les caractéristiques épidémiologiques, la prise en charge diagnostique et thérapeutique, et l’évolution des hyponatrémies, définies comme une natrémie≤130mmol/L, ont été recueillies rétrospectivement dans 2 services d’hospitalisation de néphrologie et transplantation. Une analyse diagnostique indépendante a été menée. La prévalence des hyponatrémies à 1 an post-transplantation chez 565 patients a été également recueillie.
Résultats |
Cinquante-quatre patients ont présenté une hyponatrémie (soit une prévalence estimée à 5,8 % en hospitalisation). Les causes des hyponatrémies se répartissaient en 41 % de type déplétion associée à une déshydratation extracellulaire, 19 % associées à une hyperhydratation extracellulaire, 11 % de SIADH, 11 % d’hyponatrémie non-hypo-osmolaire, 4 % de syndrome « tea and toast », 7 % d’hyponatrémie factice et 7 % de cause indéterminée. La démarche diagnostique et la prise en charge thérapeutique des hyponatrémies étaient globalement peu conformes aux recommandations européennes. La prévalence de l’hyponatrémie≤130mmol/L à un an post-transplantation était de 1,6 % (Fig. 1).
Conclusion |
Cette étude a souligné la fréquence importante des hyponatrémies en hospitalisation chez les transplantés rénaux, et l’insuffisance des prises en charge diagnostique et thérapeutique vis-à-vis des recommandations actuelles. Par rapport à la population générale, les causes des hyponatrémies se répartissaient différemment chez les patients transplantés rénaux, ce qui peut s’expliquer par leurs spécificités. Enfin, cette étude révèle une fréquence non négligeable d’hyponatrémies factices et d’hyponatrémies non hypo-osmolaires.
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Vol 17 - N° 5
P. 391-392 - septembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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