Rôle des variables d’ajustement dans une étude pronostique : une illustration avec le Kidney Donor Risk Index - 13/09/21
Résumé |
Introduction |
Les capacités discriminantes d’un score sont souvent rapportées en utilisant l’aire sous la courbe ROC (AUC) non-ajustée. En transplantation rénale, le Kidney Donor Risk Index (KDRI), score de qualité des greffons, a été construit sur ce modèle.
Description |
Nous avons étudié les capacités du KDRI pour discriminer le risque d’échec de greffe rénale, en considérant les covariables du receveur et de la transplantation qui pourraient fausser cette interprétation.
Méthodes |
Plus de 4000 patients ont été inclus. Le critère de jugement principal était le délai entre la transplantation et l’échec de greffe (retour en dialyse, retransplantation, décès).
Nous avons calculé les capacités discriminantes non-ajustées du KDRI en utilisant l’AUC de la courbe ROC dépendante du temps.
Ensuite, nous avons étudié les capacités discriminantes intrinsèques du KDRI, estimées par l’AUC de la courbe ROC dépendante du temps standardisée et pondérée par les caractéristiques du receveur et de la greffe.
Résultats |
L’AUC non-ajustée variait de 65 % (IC95 % [62 %–68 %]) à 68 % (IC95 % [65 %–70 %]) pour des pronostics de 1 à 7 ans de greffe.
L’AUC ajustée sur les variables d’ajustement variait de 55 % (IC95 % [51–60]) à 56 % (IC95 % [52–59]) pour des pronostics de 1 à 7 ans de greffe.
Les variables d’ajustement retenues étaient âge, IMC, antécédents d’hypertension, de maladie cardiovasculaire ou de cancer du receveur, temps passé en dialyse, temps d’ischémie froide, incompatibilités HLA, immunisation pré-greffe (Fig. 1).
Conclusion |
Les capacités discriminantes du KDRI sur cette cohorte de receveurs français sont faibles, et semblent moindres encore lorsque les caractéristiques du receveur et de la transplantation sont prises en considération. Considérer les variables d’ajustement dans l’évaluation des performances discriminantes d’un marqueur semble donc important.
L’étude de l’effet causal sur la survie patient–greffon de la qualité de la transplantation définie par le KDRI a également montré de faibles différences de survie, suggérant une possible extension du pool de greffons disponibles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 17 - N° 5
P. 288-289 - septembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?