Allergie alimentaire aux PR10 sans allergie au pollen de bouleau - 09/09/21
, B. Revercez, F. Corazza, V. DoyenBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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Résumé |
Introduction |
Dans le nord de l’Europe, l’allergie alimentaire aux PR-10 est généralement secondaire à une sensibilisation à Bet v1. Du fait de leurs propriétés physico-chimiques (sensibilité à la chaleur et à la digestion), les symptômes allergiques qu’elles induisent se limitent le plus souvent à un syndrome oral allergique (SOA) et aux aliments crus. Le cas que nous décrivons nuance ces données.
Observation |
Une femme de 29 ans consulte suite à la survenue de 3 épisodes anaphylactiques :
–œdème des paupières et difficultés respiratoires après mélange de fruits secs (arachides, amandes et cajou) ayant conduit la patiente aux urgences où elle a reçu de l’adrénaline.
– œdème du visage, prurit palmoplantaire, urticaire traitée par adrénaline après ingestion d’une corne de gazelle (pâte d’amande).
– œdème du visage, prurit palmoplantaire, urticaire, difficultés respiratoires importantes et rhino conjonctivite après consommation d’un abricot au petit déjeuner.
Il n’y avait pas de cofacteur sauf un contexte de stress important. La patiente n’a pas de rhinite saisonnière mais note un SOA léger avec la cerise et le raisin. Sur le plan respiratoire, elle présente un asthme non contrôlé. Les tests cutanés sont positifs pour l’amande fraîche (5mm) et grillée salée (3mm), l’abricot cru (6mm) et cuit (6mm), la noisette fraîche (6mm) et grillée (6mm). Les autres trophallergènes usuels sont négatifs ainsi que les pneumallergènes. Les IgE spécifiques sont positives pour : Noisette 1,53kU/L, Cerise 0,36kU/L et Cor a1 3,87kU/L. Le Bet v1 est <0,1kU/L. L’ImmunoCap Isac® confirme la positivité vis-à-vis de Cor a1,0401, Mal d1 et Pru p1. Les autres composants, alimentaires ou respiratoires, sont négatifs. Le test de provocation orale à la noisette grillée (20min à 180°C) est positif (14g) entrainant une rhino-conjonctivite.
Diagnostic |
Anaphylaxie alimentaire à la noisette, l’amande et l’abricot par sensibilisation probable à leur PR10, sans réaction croisée avec celle du bouleau. Implication probable d’épitopes conformationnels thermorésistants ou présents sur la structure linéaire. Toutefois, le rôle d’un autre allergène non identifié ne peut être exclu.
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Vol 61 - N° 5
P. 343-344 - septembre 2021 Retour au numéro
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