Pneumocystose chez les patients d'onco-hématologie : est-ce inévitable ? - 18/04/08
Introduction |
Malgré la nette diminution de son incidence depuis l'utilisation des prophylaxies, la pneumocystose pulmonaire demeure un problème préoccupant car elle est associée à une morbidité et mortalité importantes chez les patients d'onco-hématologie.
État des connaissances |
L'immunodépression liée aux chimiothérapies et à la corticothérapie est un facteur de risque majeur de développer une pneumocystose. Bien que l'efficacité de nombreux schémas prophylactiques ait été validée, la majorité des cas de pneumocystose survient chez des patients qui ne reçoivent pas de prophylaxie alors que les facteurs de risque sont bien identifiés. Les techniques de PCR ont permis d'étudier la structure et le cycle de Pneumocystis jiroveci et elles ont été évaluées en tant qu'outil diagnostique mais ces techniques extrêmement sensibles ne permettent pas aujourd'hui de différencier la colonisation des voies aériennes d'une infection vraie.
Perspectives |
Les recommandations de prophylaxie doivent être élargies à tous les patients qui reçoivent une corticothérapie ou des immunosuppresseurs de façon prolongée. Une lymphopénie CD4 à moins de 200/mm3 pourrait être un élément incitant à poursuivre la prophylaxie.
Conclusion |
La gravité de la pneumocystose chez les patients d'onco-hématologie impose de dépister les patients les plus à risque afin de maintenir une prophylaxie adaptée tant que l'immunodépression persiste.
Pneumocystis jiroveci pneumonia in patients with cancer: is it unavoidable? |
Introduction |
Although the use of prophylactic medication has reduced the incidence of Pneumocystis jiroveci pneumonia (PCP), it still occurs in cancer patients and is associated with a high morbidity and mortality.
State of the art |
Patients with haematological malignancies are at high risk for PCP because of chemotherapy and steroid-induced immunosuppression. Despite highly active prophylactic regimens, most cases occur in patients who are not receiving any prophylactic treatment even though the risk factors are well described. PCR techniques have been used for PCP diagnosis but these highly sensitive methods may not be able to discriminate between airway colonisation and infection.
Perspectives |
Prophylaxis should be widely recommended for patients receiving prolonged steroid therapy or other immunosuppressive drugs. A low CD4+-T cell count (less than 200/µl) may be a useful marker to identify high risk patients who should not discontinue prophylaxis.
Conclusion |
Because PCP is very severe in cancer patients, higher risk patients must be identified and long-term prophylaxis should be maintained as long as immunosuppression persists.
Mots clés : Pneumocystose , Onco-hématologie , Corticothérapie , Lymphocytes CD4 , Prophylaxie
Keywords:
Pneumocystis jiroveci
,
Cancer
,
Steroids
,
CD4+-T cell count
,
Prophylaxis
Plan
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 24 - N° 6
P. 741-750 - juin 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.