Les champs électromagnétiques font partie des rayonnements non ionisants, c'est-à-dire que leur énergie n'est pas suffisante pour arracher un électron de son atome. Ils se caractérisent par leur fréquence, de 0 Hz (champ statique) à 300 GHz. Après quelques notions de physique sur les champs électromagnétiques, le spectre est présenté selon cinq bandes de fréquences correspondant à des mécanismes d'action différents : statique (0-1 Hz), basses fréquences (1 Hz-100 kHz), fréquences intermédiaires (100 kHz-10 MHz), radiofréquences (10 MHz-30 GHz) et ondes millimétriques (30 GHz-300 GHz). Au-delà de 300 GHz, se trouve le spectre de la lumière (infrarouge, visible, ultraviolet) qui n'est pas abordé dans cet article. Le mécanisme d'action sur le vivant varie selon la bande de fréquence. Les champs basses fréquences induisent des courants et champs électriques dans le corps. Dans la gamme des radiofréquences, c'est l'échauffement des molécules d'eau qui est en jeu. Les limites d'exposition permettent de rester en dessous du seuil d'échauffement de l'organisme. Dans la gamme des fréquences intermédiaires, ces deux mécanismes coexistent. Enfin, les ondes millimétriques ne pénètrent pas au-delà de la peau, l'échauffement est superficiel. Dans chaque bande de fréquences, des exemples concrets d'applications sont donnés, ainsi que le résultat des études expérimentales et épidémiologiques. Chaque chapitre se termine par la citation des conclusions d'expertises collectives récentes. Le dernier chapitre traite de la réglementation actuellement en vigueur en France. Les expertises collectives concluent qu'aucune relation causale entre l'exposition aux champs électromagnétiques et la santé humaine n'est avérée tant que l'on respecte les limites d'exposition réglementaire. Enfin, le syndrome d'hypersensibilité n'a pas été relié aux champs électromagnétiques dans les études de provocation, mais les personnes qui en souffrent sont réellement malades et doivent être prises en charge.