Prise en charge des infections ostéo-articulaires (IOA) : intérêt des entretiens pharmaceutiques (EP) dans l’accompagnement du patient à sa sortie à domicile - 03/08/21
Résumé |
Introduction |
La sécurisation du parcours de soins en chirurgie orthopédique septique (COS) a conduit l’équipe pharmaceutique à développer la conciliation médicamenteuse (CM) à l’admission, l’analyse pharmaceutique et la participation aux réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP). Afin de poursuivre la sécurisation du parcours de soins, une CM ciblée sur les antibiotiques (ATB) prescrits à la sortie a été instaurée. Elle est associée à un EP auprès du patient avant sa sortie et à un suivi à J 7 et à la fin du traitement (J30–45).
Matériels et méthodes |
Étude monocentrique incluant tout patient pris en charge en COS et retournant à domicile avec une prescription d’ATB dans le cadre d’une IOA. Une CM était réalisée sur les ordonnances de sortie (ATB et suivi biologique). La conformité des prescriptions avant et après intervention pharmaceutique (IP) a été évaluée par rapport aux décisions prises en RCP. Après le premier EP, un suivi à J 7 et à J 30–45 a permis d’estimer la tolérance aux traitements et la façon dont le patient a été amené à gérer les évènements indésirables (EI). La satisfaction du patient a été évaluée à l’aide d’un questionnaire préétabli.
Résultats |
Vingt et un patients (âge moyen 53±13 ans) ont été inclus sur une période de 9 mois. Le traitement ATB était le plus souvent une bithérapie (16/21). Les principaux ATB prescrits étaient une fluoroquinolone (18/21) et la rifampicine (10/21). La durée moyenne du traitement à poursuivre à domicile était de 41±13jours. Dix prescriptions (48 %) étaient conformes sans IP. Pour 11 ordonnances, 16 IP ont été émises et portaient sur la posologie des ATB (4/11), la durée du traitement (5/11) et le suivi biologique (7/11). Onze (69 %) ont conduit à une correction d’ordonnances. Vingt patients ont bénéficié d’un EP avant la sortie. Ceux à J 7 et J 30–45 ont été réalisés pour respectivement 18 et 16 patients. Au total, 14 patients ont présenté des EI au cours du suivi. À J 7, 8 patients ont déclaré des EI de type : trouble digestif (5), cutané (2), perturbation du bilan biologique (1). Leur prise en charge a conduit à l’introduction d’un traitement symptomatique pour 2 patients et à une ré-hospitalisation pour un patient. À J 30–45, 12 patients ont présenté des EI de type : trouble digestif (11), cutané (6), perturbation du bilan biologique (4) et trouble musculaire (1). Pour la moitié d’entre eux, la prise en charge des EI a conduit à une consultation médicale (avec modification du traitement ATB pour l’un d’entre eux). Une lecture erronée de l’ordonnance (rythme de prise) a été détectée et corrigée à J7 pour un patient et découverte à J 30–45 pour un second patient. Enfin, la satisfaction des patients vis-à-vis de cet accompagnement a été en moyenne de 8,4/10.
Conclusion |
La prise en charge des IOA ne se limite pas à la durée d’hospitalisation. L’information du patient et son accompagnement au-delà de la sortie sont des leviers essentiels pour améliorer l’observance et détecter rapidement des évènements iatrogènes. Ce programme devra encore évoluer pour y associer le cercle des professionnels de santé du patient en ambulatoire.
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Vol 51 - N° 5S
P. S96 - août 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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