Bilan d’une expérimentation de suivi partagé ville–hôpital pour les personnes vivants avec le VIH (PVVIH) contrôlées - 03/08/21
Résumé |
Introduction |
Malgré un allégement du suivi possible lorsque l’infection est contrôlée, la prise en charge des PVVIH demeure exclusivement hospitalière.
Cette étude vise à évaluer la satisfaction des PVVIH ayant participé à un suivi partagé entre l’infectiologue et le généraliste, ainsi que les facteurs sociodémographiques qui y sont associés.
Matériels et méthodes |
Étude interventionnelle non thérapeutique multicentrique, proposant aux PVVIH une visite dédiée au VIH chez le MG.
Cette visite devait comprendre le renouvellement du traitement antirétroviral (TARV), la lecture du bilan intermédiaire et la prescription du bilan annuel hospitalier.
La satisfaction était évaluée via un questionnaire administré par le médecin hospitalier (MH).
Les PVVIH était inclus par les MH lors d’une consultation de suivi. Les patients inclus devaient avoir une charge virale indétectable depuis plus de 2 ans.
Résultats |
Les PVVIH inclus avaient un âge médian de 50 ans. Le sex-ratio H/F était de 1,47. La durée médiane de suivi du VIH était de 18 ans.
Parmi les 262 PVVIH inclus, 53 % (138) ont accepté de participer au suivi partagé.
Parmi les 138 patients, 19 % (26) des patients ont été perdus de vus. L’analyse a porté sur 112 patients.
Parmi les 112 PVVIH ayant participé au suivi partagé, 59 % (66) étaient satisfaits.
Parmi ces 112 patients, 55 % (61) voulaient poursuivre ce mode de suivi.
Les MG avaient renouvelé le TARV pour 77 % des PVVIH, lu le bilan biologique intermédiaire pour 61 % (68) et prescrit le bilan hospitalier pour 47 % (53).
Il n’existait pas de relation significative entre la satisfaction et les facteurs tels que l’âge, sexe, CSP, mode de contamination, date de diagnostic du VIH et durée de suivi par le MG (p>0,05).
La satisfaction et la volonté de poursuivre un suivi partagé étaient significativement élevées lorsque le TARV avait été renouvelé et lorsque le bilan immuno-virologique était interprété et prescrit par le MG (p<0,001).
Conclusion |
Cette étude montre, d’une part, que le suivi ville–hôpital est possible à condition de mettre en place une bonne coordination avec le MG. Et d’autre part, que les PVVIH en sont satisfaits et qu’il peut être proposé à tous car il n’existe pas de « profil-type » de patient susceptible d’accepter ce mode de suivi.
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Vol 51 - N° 5S
P. S128 - août 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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