Surveillance des CBNPC - Faut-il surveiller les patients opérés d’un carcinome bronchique non à petites cellules et comment ? - 18/04/08
V. Westeel
Voir les affiliationsIntroduction La survie des patients opérés d’un carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) est réduite par la fréquence des récidives létales. La logique voudrait qu’une surveillance dépiste précocement ces récidives, et en augmente ainsi les chances de guérison.
Etat des connaissances Les données disponibles, non randomisées, montrent que : les récidives les plus fréquentes et le plus souvent curables sont thoraciques ; qu’en faire le diagnostic en l’absence de symptômes pourrait améliorer la survie. Les recommandations publiées sont d’agressivité variable avec une tendance récente à limiter la surveillance au seul examen clinique (American Society of Clinical Oncology, 2004).
Perspectives Ces recommandations s’accordent sur le besoin de résultats randomisés. Il n’existe qu’un essai randomisé en cours, sous l’égide de l’Intergroupe Francophone de Cancérologie Thoracique (IFCT). Il compare une surveillance minimale par examen clinique et radiographie thoracique aux habitudes françaises de surveillance par examen clinique, radiographie et scanner thoraciques et fibroscopie bronchique.
Conclusion Il est possible que la surveillance soit intéressante. Ses modalités restent à définir. En l’absence de données solides définissant les modalités optimales de surveillance des opérés d’un CBNPC, l’essai de l’IFCT offre aux pneumologues, oncologues et chirurgiens thoraciques français l’opportunité de rationaliser cette surveillance.
Follow up of non small cell lung cancer |
Should patients be followed up after surgery for non-small cell lung cancer and how? |
Introduction Survival of patients after surgery for non-small cell lung cancer is significantly impaired because of frequent fatal recurrences. Logically, follow-up should detect early recurrences, thus increasing chances of cure.
State of the art Only nonrandomized studies have been published. These data show that: thoracic recurrences are the most frequent and the most frequently treated with curative intent; diagnosis of recurrences while patients are still asymptomatic might improve survival. Several guidelines have been published, with follow-up programs of variable intensity and with a recent tendency to reduce follow-up procedures to the only clinical visit with medical history and physical examination (American Society of Clinical Oncology, 2004).
Perspectives All these recommendations consider that there is a need for randomized data. Only one randomized trial is ongoing, conducted by the Intergroupe Francophone de Cancérologie Thoracique (IFCT). This study compares a minimal follow-up with physical examination and chest X-ray and a more intensive follow-up program reflecting the French everyday practice including physical examination, chest X-ray, thoracic CT scan and fiberoptic bronchoscopy.
Conclusion Follow-up might be interesting for patients operated on for a NSCLC. Its modality remain to be defined. As it is not possible to define the optimal follow-up after surgery for non-small cell lung cancer from existing data, the IFCT randomized study represents for pulmonologists, oncologists and thoracic surgeons a good opportunity to rationalize postoperative follow-up.
Mots clés : Carcinome bronchique non à petites cellules , Surveillance , Chirurgie , Opérés , Postopératoire.
Keywords:
Non-small cell lung cancer
,
Follow-up
,
Surveillance
,
Surgery
,
Postoperative
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 23 - N° 5-C3
P. 84-87 - novembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.