Quelle surveillance postopératoire des patients traités par opioïdes ? Mise au point du Comité Analyse et Maîtrise du Risque de la SFAR et de la SFETD - 08/07/21
Which postoperative monitoring for opioid-treated patients? A clinical update from the Risk Analysis and Management Committee of the French Society of Anaesthesia and Intensive Care and from the French Society of the Study and Treatment of Pain
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Résumé |
Identification des risques de dépression respiratoire postopératoire liés aux opioïdes et modalités de surveillance postopératoire des patients qui en bénéficient. (1) Risques de dépression respiratoire postopératoire liés aux opioïdes : (i) Tout patient bénéficiant en post-opératoire d’un traitement par opioïdes est à risque de dépression respiratoire quelle que soit la voie d’administration ; (ii) La littérature rapporte que la survenue d’une dépression respiratoire survient majoritairement dans les 12heures postopératoires, la nuit (entre minuit et 6h) et entraîne généralement le décès du patient ou une encéphalopathie post-anoxique ; (iii) Les facteurs de risque de dépression respiratoire sont connus (liés au patient, au type de chirurgie et aux modalités d’administration) et doivent être recherchés dès la consultation préanesthésique ; (iv) Des scores prédictifs de dépression respiratoire existent et ont été validés sur de grandes séries publiées ; (v) L’administration continue d’oxygène est une fausse sécurité, pouvant même retarder le diagnostic. (2) Modalités de surveillance postopératoire des patients bénéficiant d’opioïdes : (i) La surveillance clinique seule est insuffisante chez les patients à risque ; (ii) Une surveillance paraclinique (avec saturation pulsée en oxygène (SpO2) et/ou capnographie) est efficace chez les patients à risque ; (iii) De nombreux systèmes de surveillance continue électronique combinée existent (utilisant plusieurs méthodes telles que la SpO2, la capnographie, l’impédancemétrie, la pléthysmographie) mais ne peuvent être recommandés actuellement en pratique courante du fait de leur ergonomie, leur coût, leurs nombreux artéfacts et faux positifs. Leur développement semble être la solution d’avenir ; (iv) L’hospitalisation en post-opératoire des sujets à risque en unité de surveillance continue (pendant 24heures) reste la seule alternative fiable pour prévenir le risque de dépression respiratoire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Identification of the risks of postoperative respiratory depression linked to opioids and the modalities of postoperative monitoring of patients who have been administered opioids. (1) Risks of postoperative respiratory depression linked to opioids: (i) All patients receiving postoperative treatment by opioids are at risk of respiratory depression regardless of the route of administration; (ii) The literature reports that the occurrence of respiratory depression occurs mainly in the first 12hours postoperatively, at night (between midnight and 6 am), and it generally leads to death of the patient or postanoxic encephalopathy; (iii) The risk factors for respiratory depression are known (linked to the patient, the type of surgery, and the modalities of administration) and they need to be identified at the preanesthetic consultation; (iv) There are predictive scores of respiratory depression, and they have been validated in large published series; (v) Continuous administration of oxygen provides a false sense of safety, and it can even delay the diagnosis. (2) Modalities for postoperative monitoring of patients who have been administered opioids: (i) Clinical monitoring alone is not enough in at-risk patients; (ii) Paraclinical monitoring (with pulse oxygen saturation (SpO2) and/or capnography) is effective in at-risk patients; (iii) There are numerous combined continuous electronic monitoring systems (using several methods such as SpO2, capnography, impedancemetry, and plethysmography), although they can presently not be recommended in current practice due to their ergonomics, their cost, and their numerous artifacts and false positives. Their development appears to be the way forward. Postoperative hospitalisation of at-risk subjects in continuous monitoring units (around the clock) remains the only reliable alternative for preventing the risk of respiratory depression.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépression respiratoire, Induit par les opioïdes, Antalgiques opioïdes, Surveillance postopératoire, Surveillance continue électronique
Keywords : Respiratory depression, Opioid-induced, Opioids drugs, Postoperative monitoring, Continuous electronic monitoring
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Vol 7 - N° 4
P. 305-315 - juillet 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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