Analgésie-sédation en soins critiques (réanimation) chez l'adulte - 14/06/21


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Résumé |
Les pratiques de la sédation en réanimation ont évolué depuis 20 ans vers une rationalisation de son administration au plus près des besoins du patient. La douleur est évaluée et traitée prioritairement et distinctement du niveau d'endormissement, on parle dorénavant « d'analgésie-sédation ». Les indications d'analgésie-sédation doivent être réfléchies de manière pluriquotidienne, dans l'objectif de diminuer sa profondeur et sa durée au minimum des besoins requis pour un patient et une situation clinique donnés. Une analgésie-sédation profonde ou prolongée est associée à une sur-morbi-mortalité, incluant des séquelles cognitives, psychologiques et neuromusculaires (dysfonction diaphragmatique, neuromyopathie de réanimation). Plusieurs concepts d'administration permettent d'éviter une analgésie-sédation excessive et ses complications. Afin d'éviter les sous-dosages et surdosages médicamenteux, l'analgésie-sédation doit être guidée par une évaluation répétée du niveau de douleur et du niveau de vigilance (niveau de sédation, niveau d'agitation), à l'aide d'échelles cliniques validées. Selon la formation et l'expérience des soignants et en collaboration avec l'équipe médicale, l'équipe infirmière peut s'aider d'un algorithme d'administration pour adapter en temps réel l'analgésie-sédation au plus près des besoins de chaque patient. Les niveaux d'analgésie et de sédation ciblés doivent être prescrits pour chaque patient après discussion collégiale entre l'équipe médicale et paramédicale. L'analgésie-sédation profonde ne devrait être réservée qu'à certains patients (syndrome de détresse respiratoire aiguë sévère, hypertension intracrânienne, à la phase initiale de prise en charge). En cas d'asynchronie patient/ventilateur, le renforcement de l'analgésie-sédation ne devrait intervenir qu'après avoir optimisé les réglages ventilatoires en privilégiant le concept de l'adaptation du ventilateur au patient et non l'inverse. Ces pratiques recommandées d'analgésie-sédation doivent être intégrées dans une prise en charge globale des troubles neurologiques (confusion mentale, neuromyopathie) et psychologiques (anxiété, dépression), incluant une réhabilitation avec mobilisation active précoce, et une amélioration multimodale et pluridisciplinaire de la qualité de vie en réanimation, associant les proches.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Analgésie, Sédation, Ventilation mécanique, Agitation, Confusion mentale, Coma, Soins critiques, Réanimation
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