Causes et conséquences des infections urinaires à Escherichia coli multirésistantes - 11/06/21
Résumé |
Introduction |
Escherichia coli est le germe le plus fréquemment incriminé dans les infections urinaires (IU). L’utilisation irrationnelle des antibiotiques est responsable d’acquisition de résistances. L’objectif de notre étude était de préciser les facteurs favorisants et le profil évolutif des IU à germes multirésistants (BMR) en comparaison aux germes sensibles.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective menée au service des maladies infectieuses de Sfax entre 2010 et 2017. Tous les patients hospitalisés pour IU documentée à E. coli étaient inclus.
Résultats |
Nous avons colligé 613 cas, dont 295 cas (48,1 %) étaient à BMR et 318 cas (51,9 %) à germes sensibles. Il s’agissait de 424 femmes (69,2 %). L’âge moyen était 51±21 ans. Les IU à BMR étaient significativement plus fréquentes chez les sujets âgées≥65 ans (42,4 % vs 26,7 % ; p<0,001) et les diabétiques (36,3 % vs 23,9 % ; p=0,001). Un antécédent d’hospitalisation récent (14,9 % vs 8,2 % ; p=0,009), d’infection antérieure à BMR (5,8 % vs 1,3 % ; p=0,002) et de prise antérieure d’antibiotique étaient plus fréquents en cas d’IU à BMR avec une différence statistiquement significative (23,4 % vs 9,1 % ; p<0,001). La durée moyenne de traitement antibiotique était 14±6jours dans les 2 groupes. Un traitement chirurgical était indiqué dans 1,7 % des cas au cours des IU à BMR et dans 1,6 % des cas au cours des IU à germes sensibles (p>0,05). La guérison était plus fréquente en cas de germes sensibles (92,1 % vs 86,8 %) avec une différence statistiquement significative (p=0,03). Les IU à BMR étaient associées à la survenue de rechute (7,1 % vs 3,8 % ; p=0,04). Aucune différence statistiquement significative n’a été notée entre les IU à BMR et sensibles en termes de complications (7,1 % vs 3,8 % ; p>0,05) et de décès (1,4 % vs 0,3 % ; p>0,05).
Conclusion |
Plusieurs facteurs favorisent l’émergence des IU à BMR, qui sont de plus en plus incriminées dans les infections communautaires. Une durée de traitement antibiotique prolongée est-elle nécessaire pour diminuer les rechutes ?
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Vol 42 - N° S1
P. A128-A129 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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