L’histoire inouïe de la maladie fatale du roi Alexandre Ier de Grèce (1893–1920) : approche diagnostique moderne - 29/05/21
The incredible story of King Alexander's of Greece (1893–1920) fatal disease: A current diagnostic approach
Résumé |
Alexandre Ier (2 août 1893–25 octobre 1920) accéda au trône après la destitution forcée de son père, Constantin Ier (1868–1923), le 12 juin 1917 et régna sur la Grèce jusqu’à sa mort prématurée, à l’âge de 27 ans, des suites d’une infection invasive des tissus mous de la jambe gauche à type de pyomyosite post-morsure de magot berbère domestique, compliquée de choc septique, voire de syndrome de choc toxique streptococcique. À l’occasion du centenaire de cet événement, ce travail vise à retracer l’anamnèse et l’évolution de la maladie du souverain grec, son étiologie, la prise en charge thérapeutique ainsi que la polémique concernant la pertinence du diagnostic posé et la conduite tenue par les médecins du roi. Les données proviennent : (i) des bulletins journaliers de santé du roi ; (ii) de la presse athénienne et parisienne de l’époque ; (iii) de deux biographes d’Alexandre ; (iv) du compte-rendu de la séance post-mortem du 5 novembre 1920 de la « Société médico-chirurgicale d’Athènes » et (v) de la correspondance échangée entre le professeur Constantin Savvas (1861–1929), coordinateur du collège des médecins et le Docteur Andréas Anastasopoulos, médecin-major de l’ex-roi exilé. Rétrospectivement, il semblerait qu’une amputation inférieure majeure prompte aurait sauvé la vie du jeune monarque. D’un point de vue médico-historique, cette affaire intéresse autant la France que la Grèce, puisqu’elle implique l’intervention de deux savants français de renom, les Professeurs Fernand Widal (1862–1929) et Pierre Delbet (1861–1957) qui furent appelés à Athènes afin de soigner le souverain malade au château royal de Tatoï.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
King Alexander of Greece (2 August 1893–25 October 1920) reigned over the country, after his father's, Constantine I (1868–1923) impeachement, from 12 June 1917 until his premature death at the age of 27 years old. He passed away from an invasive soft-tissue infection at the left calf in the form of a necrotizing myositis contracted by a Barbary macaque's bite. His condition got further aggravated by a septic shock, in particular by a streptococcal toxic shock syndrome. On the occasion of this centennial anniversary, herein, we trace the history and evolution of the King's illness, its etiology and treatment as well as the controversy among specialists about the accuracy of the diagnosis and the medical course subscribed by the royal doctors. The sources quoted derive from: (i) the daily King's health bulletins; (ii) the Athenian and Parisian Press of that period; (iii) his two biographers; (iv) the post-mortem report, produced at the general meeting of the « Athens’ Medico-surgical Society » held on November 5, 1920 and (v) the correspondence exchanged between Professor Constantine Savvas (1861–1929), coordinator of the royal medical council and Doctor Andrew Anastasopoulos, Physician to the exiled ex-King. In hindsight, a prompt lower limb amputation might have saved the young monarch's life. From a medico-historical point of view, this case concerns equally both Greece and France, as two eminent French physicians were implicated. Professors Fernand Widal (1862–1929) and Pierre Delbet (1861–1957) were solicited to treat the ill Sovereign at the Tatoi Palace, in Athens.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Histoire de la médecine, Diagnostic
Keywords : History of Medicine, Diagnosis
Plan
☆ | Séance du 16 mars 2021. |
Vol 205 - N° 6
P. 635-646 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.