Le cancer du canal anal est rare. Il survient plus fréquemment chez la femme, après 65 ans. Son incidence est en augmentation actuellement chez les hommes de plus de 40 ans, infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), et dans les populations à risque d'infection anale au papillomavirus. Il existe différents types anatomopathologiques de cancers du canal anal qui sont fonction de leur localisation. Bien que leur diagnostic et leur suivi soient traditionnellement basés sur l'évaluation clinique, l'imagerie joue un rôle important dans le diagnostic et le suivi après traitement. L'imagerie par résonance magnétique est considérée comme une modalité d'imagerie de choix pour la stadification des cancers anaux, pour évaluer la réponse et les complications après radiochimiothérapie. Elle est de plus en plus pratiquée, notamment en cas d'atteinte ganglionnaire initiale ou de suspicion de récidive post-thérapeutique. L'imagerie morphologique et fonctionnelle par diffusion permet d'apprécier la taille de la tumeur, ses rapports avec le complexe sphinctérien et son extension locorégionale, notamment aux chaînes ganglionnaires. La tomographie par émission de positons au ¹⁸F-fluorodésoxyglucose joue également un rôle important dans le bilan préthérapeutique. La place exacte des différentes modalités d'imagerie reste néanmoins à définir par des études à grande échelle qui manquent encore compte tenu de la rareté de ces tumeurs.