Essai clinique randomisé de phase III en deux étapes avec un critère de jugement censuré à droite : Comparaison de schémas séquentiels - 22/05/21
Résumé |
Introduction |
Les schémas séquentiels groupés ont l’intérêt de proposer des règles d’arrêt pour détecter précocement une efficacité ou une futilité. Du fait de la multiplicité des analyses, ils doivent prendre en compte l’inflation possible du risque d’erreur de type I. De plus, lorsque le critère de jugement est un critère censuré, ils doivent tenir compte de la non indépendance des données des analyses successives. Plusieurs méthodes ont été proposées à cette fin, sans consensus sur leurs performances respectives. L’objectif était d’étudier et comparer les méthodes proposées pour prendre en compte la non indépendance des données de survie lors de l’analyse terminale d’un essai séquentiel en deux étapes avec un critère de jugement censuré.
Méthodes |
Une étude de simulation, comprenant une analyse intermédiaire avec une règle d’arrêt pour efficacité, a été réalisée afin de comparer des méthodes fréquentistes : soit basée sur une statistique d’incrément du log-rank, avec une combinaison de degrés de signification, soit une méthode normale inverse, soit basée sur une partition des observations, ainsi que des méthodes bayésiennes appliquées à la distribution estimée du log-hazard ratio (log(HR)) dans le cadre d’un modèle à risques proportionnels. Les méthodes ont été comparées en termes de performances du schéma séquentiel (risques d’erreur), avec différents a priori pour le log(HR) dans le cas de l’approche bayésienne. Les méthodes ont été enfin appliquées à l’analyse d’un jeu de données issu d’un essai randomisé (ALLOZITHRO) ayant montré un rôle délétère de l’azithromycine dans la survie sans rechute de malades allogreffés de moelle.
Résultats |
Les performances des méthodes bayésiennes étaient plus robustes aux variations de la date d’analyse intermédiaire. Parmi les méthodes fréquentistes, les risques d’erreur apparaissaient contrôlés au mieux par la méthode de Wassmer. Toutes les méthodes étaient sensibles, en termes de performances, à la violation de l’hypothèse de proportionnalité des risques entre les groupes de traitement.
Conclusion |
Si les méthodes bayésiennes semblent devoir être privilégiées, leur utilisation ne doit être recommandée que si l’hypothèse d’un effet constant dans le temps du traitement apparaît raisonnable. Dans le cas contraire, l’utilisation d’un schéma séquentiel quelle que soit la méthode d’inférence utilisée, semble inadaptée et peu performante.
Figure : 100079-image.pdf
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Essai séquentiel par groupe, Données de survie, Analyse intermédiaire, Combinaison de statistiques de test, Approche bayésienne
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Vol 69 - N° S1
P. S58 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.