The purpose of this study was to evaluate the results of the medial adipofascial flap (MAF) in infected tibia fractures reconstruction and to identify criteria for success or failure.

Fifty-nine patients treated with a MAF were enrolled. Age, BMI, tobacco use and bone status were recorded. Early and late postoperative complications were assessed. Bone healing and flap success were systematically evaluated at 12 months.

Tibia fractures were initially open in 48 cases (81%) and closed in 11 cases (19%). Infection was acute (<30 days) in 9 cases (15%) and chronic in 50 (85%). Thirty-one patients (53%) experienced no early postoperative complications (<30 days). There were 10 (17%) cases of necrosis of the skin graft, 2 (3%) cases of necrosis and 4 (7%) haematomas in the harvesting area, 7 (12%) cases of partial flap necrosis at its tip and 4 (7%) flap failures. None of the criteria was statistically correlated with the occurrence of a complication. At 12 months, 53 flaps (90%) were successful. Immediate skin graft were significantly correlated with flap success (P=0.05). Forty-six patients (78%) had complete bone healing documented by CT scan.

The MAF provides a reliable alternative for lower leg reconstruction. Its major advantages are sparing of the major leg vessels, no donor site morbidity and relatively easy and rapid dissection.

Le but de cette étude était d’évaluer les résultats du lambeau adipofascial médial (LAM) dans la reconstruction des fractures infectées de tibia.

Cinquante-neuf patients traités avec un LAM ont été inclus. L’âge, l’IMC, le tabagisme et le type de lésions osseuses ont été rapportés. Les complications postopératoires ont été évaluées. La consolidation osseuse et la cicatrisation du lambeau ont été systématiquement évaluées à 12 mois.

Les fractures du tibia étaient initialement ouvertes dans 48 cas (81 %) et fermées dans 11 cas (19 %). L’infection était aiguë (<30jours) dans 9 cas (15 %) et chronique dans 50 (85 %). Trente-et-un patients (53 %) n’ont présenté aucune complication postopératoire précoce (<30jours). Il y avait 10 cas (17 %) de nécrose de la greffe de peau, 2 nécroses (3 %) et 4 (7 %) hématomes de la zone de prélèvement, 7 cas (12 %) de nécrose partielle du lambeau à son extrémité et 4 (7 %) échecs de lambeau. Aucun des critères n’était statistiquement corrélé à la survenue d’une complication. À 12 mois, 53 lambeaux (90 %) étaient un succès. La greffe cutanée immédiate était significativement corrélée à un succès de cicatrisation du lambeau (p=0,05). Quarante-six patients (78 %) avaient une consolidation osseuse complète documentée par tomodensitométrie.

Le LAM offre une alternative fiable pour la reconstruction de fractures infectées du tibia. Ses principaux avantages sont la conservation des axes vasculaires de la jambe, l’absence de comorbidité liée au site donneur et une dissection relativement facile et rapide.