Rhinosinusite chronique et aggravation du déclin cognitif dans la démence - 18/05/21
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Résumé |
Objectif |
La relation entre les inflammations chroniques et le déclin cognitif est encore peu claire ; cependant, il existe de plus en plus d’éléments indiquant une influence de l’inflammation systémique. L’objectif de cette étude est d’étudier si la rhinosinusite chronique (RSC) en présence de démence ou de déficience cognitive légère (DCL) est associée à l’aggravation du déclin cognitif.
Matériels et méthodes |
Nous avons étudié rétrospectivement les données de patients se plaignant d’un déclin de la mémoire ayant réalisé une imagerie par résonance magnétique (IRM) entre janvier 2006 et avril 2019. Selon leur score au Mini-Mental State Examination (MMSE), les patients (n=661) ont été divisés en trois groupes : démence (≤17), DCL (18–23), et normal (≥24). La RSC a été définie comme un score total égal ou supérieur à 4 selon le système de score de Lund–Mackay à partir des IRM cérébrales. Les analyses de régressions logistiques multiples ont permis d’estimer le rapport des cotes ajustées (RCa) de l’association entre une RSC et la démence ou la DCL. Parmi les sujets ayant reçu une MMSE de suivi (n=286), une ANOVA a été utilisée afin d’estimer les différences dans l’évolution des scores MMSE entre les groupes présentant une RSC ou non.
Résultats |
D’après le score MMSS initial, il y avait 221 sujets atteints de démence, 195 présentant une DCL et 245 avec des résultats normaux. La RSC n’a pas été associée de façon significative avec la démence (RCa=1,519, IC=[0,909 ; 2,538], p=0,111) tandis qu’elle a été associée de façon suggestive avec la présence d’une DCL (RCa=1,740, IC=[1,041 ; 2,906], p=0,034). Les scores MMSE de suivi ont diminué d’avantage dans le groupe des RSC que dans le groupe sans RSC (p=0,009). Particulièrement, dans le groupe démence initial, il existait une différence significative entre les groupes concernant l’évolution des scores MMSE initial et de suivi (13,6±4,3 à 11,1±6,3 dans le groupe de DCL contre 13,5±3,3 à 14,4±5,4 dans le groupe sans DCL, p=0,002).
Conclusion |
Les résultats de l’étude impliquent une association potentielle entre la présence d’une RSC et l’aggravation du déclin cognitif. Les médecins doivent être au fait de cette possibilité chez les patients diagnostiqués cliniquement avec une RSC.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sinusite, Démence, Imagerie par résonance magnétique, État mental et tests de la démence
Plan
☆ | Ne pas utiliser pour citation la référence française de cet article mais celle de l’article original paru dans European Annals of Otorhinolaryngology Head and Neck Diseases en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 138 - N° 3
P. 158-163 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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