Traitement hormonal de la ménopause et cognition. RPC Les femmes ménopausées du CNGOF et du GEMVi - 06/05/21
Menopause hormone therapy and cognition. Postmenopausal women management: CNGOF and GEMVi clinical practice guidelines
Résumé |
Les résultats de la WHI avec un doublement du risque de maladie d’Alzheimer (MA) et une accélération du déclin cognitif, ont fait craindre que le traitement hormonal de ménopause (THM) ne soit délétère pour le système nerveux central. Comme pour le système cardiovasculaire, l’âge très tardif de l’initiation du traitement et la nature des molécules ont abouti à des conclusions qu’il n’est pas possible d’étendre aux femmes de la cinquantaine, au début de leur ménopause, âge habituel du début THM. Les molécules utilisées en France, 17-béta estradiol et progestérone naturelle (ou son isomère, la dydrogestérone) sont très différentes des estrogènes conjugués équins et de l’acétate de médroxyprogestérone de la WHI. On peut maintenant affirmer qu’un THM initié dans la fenêtre d’intervention (avant 60 ans ou dans les 10 premières années après le début de la ménopause) n’a pas d’effet délétère sur la cognition. La cognition reste d’ailleurs relativement stable au début de la ménopause, réserve cognitive et circuits de compensation permettant de pallier la carence estrogénique. Cela ne préjuge en rien d’un éventuel effet positif du THM sur la MA, très difficile à démontrer, l’âge de survenue de cette démence étant très tardif, 20 ou 30 ans après l’initiation du traitement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The results of the WHI, which reported a doubling of the risk of Alzheimer's disease (AD) and a decline in cognitive function in women who were given menopause hormone therapy (MHT), have raised concerns on the deleterious impact of MHT on the central nervous system. Such as for the cardiovascular system, the very late age of initiation of treatment and the nature of the molecules have led to conclusions that cannot be extended to women in their fifties, at the onset of their menopause which is the usual age of MHT initiation. The molecules, which are used in France, 17-beta estradiol and natural progesterone (or its isomer, dydrogesterone) are very different from the equine conjugated estrogens and medroxyprogesterone acetate used in the WHI. It can now be stated that if MHT is started within the window of opportunity (i.e. before the age of 60 or within the first 10years after the beginning of menopause) no deleterious effect on cognition is observed. Moreover, cognition remains relatively stable at the beginning of menopause since the cognitive reserve as well as the different compensation circuits allow compensation for estrogen deficiency. This does not in any way prejudge a possible positive effect of MHT on AD, which is very difficult to demonstrate, as the age of onset of this dementia is very late, 20 or 30years after the initiation of treatment.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : THM, Cognition, Maladie d’Alzheimer, Ménopause, Estrogènes, Estrogènes conjugués équins, Estradiol, Progestérone naturelle, Progestatifs
Keywords : MHT, Cognition, Alzheimer's disease, Menopause, Estrogens, Conjugated equine estrogens, Estradiol, Natural progesterone, Progestins
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Vol 49 - N° 5
P. 448-454 - mai 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.