Les crises non épileptiques psychogènes sont des épisodes paroxystiques cliniques, pouvant être confondus avec de l’épilepsie, mais sans décharge électrophysiologique. Les modifications de connectivité cérébrale durant ces épisodes sont inconnus.

Étudier les modifications de connectivité fonctionnelle (FC) intra-cérébrale chez 2 patients suivis pour épilepsie focale pharmacorésistante, et explorés par stéréoencéphalographie (SEEG), chez qui des CNEP ont pu également être enregistrées.

Des CNEP et des crises épileptiques ont été enregistrées chez 2 patients suivis pour épilepsie focale pharmacorésistante, et explorés par SEEG. Nous avons étudié les modifications de connectivité fonctionnelle intra-cérébrale lors des CNEP et des crises. La FC a été étudiée par corrélation non linéaire entre 7 zones cérébrales clés : l’amygdale, le gyrus médial parahippocampique, le gyrus latéral parahippocampique, le cortex pariétal, le cortex mésial préfrontal, le cortex latéral préfrontal, l’insula antérieure.

Au cours des CNEP, on observe une diminution globale de FC entre les différentes régions du cerveau étudiées, par rapport à la FC interictale. Chez les deux patients, la diminution de FC était prédominante dans les connexions impliquant l’insula antérieure et le cortex pariétal. On retrouvait par ailleurs une augmentation de la FC globale pendant les crises épileptiques, en accord avec les données de la littérature.

Plusieurs études, ayant utilisé neuro-imagerie et EEG, ont suggéré une FC interictale diminuée chez les patients avec CNEP. Une hypothèse à la rupture de conscience observée pourrait être une altération des connexions longue distance entre différentes aires cérébrales. Nous hypothésons également que la déconnexion insulaire conduise à une altération de l’intégration d’informations de l’extérieur comme de l’intérieur du corps.

Les CNEP sont associés à une déconnexion fonctionnelle globale entre les zones cérébrales étudiées, impliquant en particulier les zones corticales pariétales et l’insula antérieure.