Les infections à papillomavirus humains (HPV) sont parmi les infections sexuellement transmissibles (IST) les plus fréquentes. La clairance naturelle est le mode d’évolution principale de ces infections. Parmi les HPV à tropisme muqueux, on distingue les HPV à bas risque oncogène (BR) des HPV à haut risque oncogène (HR). Lorsque des HPV HR persistent, ils peuvent être à l’origine du développement de lésions précancéreuses et cancéreuses au niveau de différents sites anatomiques (col de l’utérus, anus, vulve, vagin, pénis et voies aérodigestives supérieures). Après plusieurs décennies de dépistage des cancers du col par la réalisation de frottis cervico-utérins pour analyse cyto-pathologique, la détection des HPV HR par technique moléculaire est réalisée en première intention depuis 2020. Plusieurs centaines de tests sont disponibles sur le marché et le choix d’un test répondant à des critères stricts de validation est essentiel à l’efficacité de ce dépistage. Aucun traitement antiviral n’étant efficace contre ces infections et le préservatif ne protégeant pas efficacement, la prévention ne peut s’envisager qu’à l’aide d’un vaccin ciblant les neuf génotypes les plus fréquemment retrouvés dans les cancers et les condylomes. Au niveau mondial, les pays ayant obtenu une couverture vaccinale élevée ont déjà pu observer une baisse des infections et des lésions dues aux HPV, des condylomes jusqu’aux cancers.

Human papillomavirus (HPV) infections are among the most common sexually transmitted infections (STIs). Natural clearance is the main mode of evolution of these infections. Among the mucosal tropism HPVs, a distinction is made between low-risk oncogenic (LR) HPVs and high-risk oncogenic (HR) HPVs. When HR-HPVs persist, they can cause the development of precancerous and cancerous lesions at different anatomical sites (cervix, anus, vulva, vagina, penis and upper aerodigestive tract). After several decades of cervical cancer screening using cervical smears for cyto-pathological analysis, the detection of HR-HPV by molecular assay has been carried out as a first-line strategy since 2020. Several hundred tests are available on the market and the choice of a test meeting strict validation criteria is essential to the effectiveness of this screening. As no antiviral treatment is effective against these infections and condoms do not provide effective protection, prevention can only be envisaged using a vaccine targeting the 9 genotypes most frequently found in cancers and condylomas. Worldwide, countries with high vaccination coverage have already seen a decrease in HPV infections and lesions, from condylomas to cancers.