Le stress est un facteur favorisant l’apparition et les exacerbations du psoriasis ainsi que l’intensité du prurit. Peu d’études ont été réalisées sur les effets du stress professionnel sur ces affections cutanées. Étudier l’association entre le stress professionnel et le niveau de prurit chez les patients atteints de psoriasis.

Il s’agit d’une étude prospective non-interventionnelle monocentrique. Les patients étaient des travailleurs atteints de psoriasis et étaient recrutés dans le service de dermatologie d’un centre hospitalier régional universitaire. Nous avons utilisé le modèle du déséquilibre effort–récompense (effort–reward imbalance [ERI]) pour évaluer le stress professionnel et le questionnaire Itchy Quality of Life (ItchyQoL) pour le niveau de prurit des patients. Nous avons recueilli l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle, le traitement du psoriasis, la profession et le temps de travail hebdomadaire. L’association entre les scores ERI et ItchyQoL a été étudiée à l’aide d’un modèle logistique univarié.

Trente patients ont été inclus. La médiane du score ERI était de 0,61. Six d’entre eux présentaient un déséquilibre de la balance effort–récompense. La médiane du score ItchyQoL était de 70. Nous n’avons retrouvé aucune association significative entre le score ERI et le score ItchyQoL (p=1).

Il s’agit de la première étude sur les effets du stress professionnel issu du déséquilibre effort–récompense sur le prurit. Cette étude préliminaire n’a pas permis de trouver une association significative entre le stress professionnel et le niveau de prurit chez des travailleurs atteints de psoriasis. Nous avons été confrontés à des problèmes pratiques de recrutement qui ont conduit à un effectif limité. Afin d’avoir une population plus importante et plus représentative de la population générale atteinte de psoriasis, il faudrait mener une étude multicentrique en associant des dermatologues de ville et envisager d’autres options pour recruter davantage de patients.

Stress increases the likelihood of psoriasis flare-up episodes and itching. Few studies have focused on work-related stress on such skin symptoms. To study the association between work-related stress and level of pruritus among workers suffering from psoriasis.

We conducted a monocentric non-interventional prospective study. Patients were workers suffering from psoriasis and were recruited in both the dermatology inpatient ward and outpatient clinic of a university hospital. Work-related stress was assessed using the Effort–Reward Imbalance (ERI) model. The impact of stress on pruritus was assessed with the Itchy Quality of Life (ItchyQoL) self-administered questionnaire. The data collected included age, sex, body mass index, ordered medication to treat psoriasis, profession, weekly working hours. The association between ERI and ItchyQoL scores has been studied using a univariate logistic regression.

Thirty patients have been included. Median of ERI score was 0.61. Six of them reported an Effort–Reward Imbalance. Median of ItchyQoL score was 70. We found no significant association between ERI score and the ItchyQoL score (P=1).

To our knowledge, this the first study on the association between ERI and pruritus. This preliminary study did not allow us to find any statistical association between work-related stress and a decrease in the workers’ itchy quality of life. We faced practical recruitment issues that led to a small sample. Further improvements should include running a multi-centric study and considering other options to recruit more patients.