La Sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès : enjeux éthiques, juridiques et médicaux - 07/03/21
Deep and continuous sedation maintained until death: Ethical, legal and medical issues
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Résumé |
La Société n’a de cesse de chercher à appréhender le mourir. Chaque être humain souhaite pour lui ou pour les siens une fin de vie digne et apaisée. La mort qui survient dans le sommeil est perçue par la plupart comme la mort idéale. L’introduction du droit à la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès (Loi Claeys-Léonetti du 2 février 2016) afin de “dormir pour ne pas souffrir avant de mourir” semble être de prime abord une réponse adéquate et congruente avec l’éthique. Mais qu’en est-il réellement ? Ce nouveau droit permettrait d’éviter au patient toute situation potentiellement insupportable lorsque son pronostic vital est engagé à court terme. Elle semble congruente avec la philosophie des soins palliatifs. Cependant la réalité du terrain fait émerger de nombreuses interrogations éthiques tant du côté des professionnels de santé que des patients. Nous sommes forcés de constater que les tensions, incompréhensions, réticences relatives à la promulgation de ce droit étaient prémonitoires des questionnements émanant du terrain. La définition du court terme, de la souffrance ainsi que l’évaluation du degré d’autonomie du patient formulant la demande, le niveau d’information à transmettre au patient ou encore le délai à respecter entre la réception de la demande et la mise en œuvre de la procédure restent autant de questions ne trouvant pas réponses. L’enjeu de ce travail est de pouvoir identifier à partir de situations cliniques, les dilemmes éthiques inhérents à ce nouveau droit dans la perspective de faciliter son appropriation, sa diffusion et son application.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Society has constantly sought to apprehend death. Each human being wishes for him or for his loved ones a dignified and peaceful end of life. Death that occurs during sleep is seen by most as the ideal way to die. The introduction of the right to “deep and continuous sedation” maintained until death (Claeys-Léonnetti Law, 2 February 2016) in order to “sleep as not to suffer before dying” seems at first sight to be an adequate and ethical response. But what is it really? This new right would make it possible to avoid any patient's potentially unbearable situation when while his vital prognosis is engaged in the short term. It seems congruent with palliative care philosophy. However, daily practice rise up many ethical questions both on the healthcare professional side as the patient's side. We are forced to note that misunderstandings linked to this right were premonitory of field-linked questions progressively appearing. Short term definition of the suffering and the evaluation of one's autonomy while requesting, information level to the patients or even time during all this process remains as many unanswered questions. The challenge of this work is to be able to identify, based on clinical situations, the ethical dilemmas linked to this new right. Meanwhile, we discuss its disseminations and its application in current practice.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ethique, Loi Claeys-Léonetti, Mort, Soins palliatifs, Sédation
Keywords : Ethic, Claeys-Leonetti Law, Death, Palliative care, Sedation
Plan
Vol 18 - N° 1
P. 59-64 - mars 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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