Cet article vise à mettre en discussion les aspects sémiologiques et étiologiques du burn out à partir de l’analyse des processus psychiques mobilisés dans la rencontre avec le travail, en particulier le travail de soin.

La discussion propose de mettre en lumière la place centrale du rapport subjectif au travail dans la genèse de troubles désignés comme relevant de la catégorie du burn out. Sont en particulier abordées les notions de reconnaissance, de pathologie de surcharge et de sublimation.

Les analyses mettent en évidence le rôle des ressorts psychiques de l’engagement dans le travail, du point de vue individuel, mais aussi du point de vue collectif, dans leurs rapports avec le risque de décompensation psychopathologique.

La discussion à partir des différents éléments théoriques mobilisés suggère que le rapport subjectif à la surcharge de travail ou hyperactivisme se présente comme un chaînon intermédiaire important dans l’étiologie des situations relevant du burn out. Sont également envisagées des incidences pratiques relatives à l’écoute clinique du travail dans la prise en charge des patients.

L’élucidation des problématiques psychopathologiques liées à la clinique du burn out repose sur une approche étiologique qui soit en mesure de prendre en compte la nature de la souffrance et des processus psychiques mobilisés en situation de travail.

This article aims to discuss the semiological and etiological aspects of burnout from the analysis of the psychological processes involved in the encounter with work, in particular, care work.

The discussion highlights the central place of the subjective relationship to work in the genesis of disorders designated as burnout. In particular, the concepts of recognition, hyperactivity, and sublimation are discussed.

The analyses highlight the role of the psychological motivations of subjects’ engagement in work, both from an individual and also a collective point of view, and their relationship with the risk of psychopathological decompensation.

The discussion suggests that the hyperactive subjective relationship to work might be an important intermediate link in the etiology of situations relating to burnout. Practical implications of listening to patients’ discourse about work in clinical settings are also considered.

The elucidation of the psychopathological issues linked to burnout is based on an etiological approach that is able to take into account the nature of the suffering and the psychic processes involved in the work situation.