Le deep breathing montre une dysfonction autonomique chez des sujets avec syndrome d’apnées obstructive du sommeil - 19/02/21
Résumé |
Objectif |
Dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), la fermeture répétée des voies aériennes supérieures déclenche un déséquilibre sympathovagal, médiateur central des conséquences cardiovasculaires. L’effet de la CPAP sur les complications cardiovasculaires reste controversé. Probablement car l’IAH représente mal les phénomènes sous-jacents. Notre objectif est de tester la capacité d’une manœuvre simple de deep breathing (DB) à montrer une dysfonction autonomique chez des patients SAOS, en comparaison aux analyses classiques de la variabilité de fréquence cardiaque (HRV).
Méthodes |
Des sujets adressés pour suspicion de SAOS sont inclus prospectivement. A l’éveil et assis, avant la polysomnographie, 3minutes en ventilation spontanée (VS) et 3 de DB (respiration profonde à 6/min) sont enregistrées. L’HRV en VS et les oscillations de fréquence cardiaque lors du DB (HRDB, moyenne des 5 variations consécutives les plus amples) sont analysées.
Résultats |
16 sujets(11 hommes, 44±10 ans, IMC 25±4kg/m2) sont inclus. L’HRDB était plus bas chez les SAOS (IAH 17±6) que chez les contrôles (IAH<5) (9±3 contre 17±6 bpm, p=0,004), sans différence sur les analyses de l’HRV et sur les paramètres du sommeil. La variable que corrélait le mieux avec l’HRDB était l’index de désaturation (r=−0,73, p=0,001)
Conclusion |
Le DB montre une dysfonction autonomique non détectée par les techniques usuelles de HRV chez des patients atteints de SAOS léger à modéré. Avec la polysomnographie, le DB pourrait aider à identifier les SAOS à haut risque cardiovasculaire.
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Vol 18 - N° 1
P. 30 - mars 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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