Les chutes du sujet âgé sont un vrai problème de santé publique du fait de leur prévalence en France. Toute chute dans cette population doit être prise en charge comme une affection potentiellement grave et avec un risque éventuel de récidive. Le simple vieillissement en soi est un facteur de risque de chute auquel vont s'ajouter d'autres maladies responsables de handicap augmentant le risque de chute. Des facteurs extrinsèques peuvent aussi favoriser les chutes : obstacle, habillage ou chaussage inadaptés, effets de médicaments. La plupart des chutes n'entraînent pas de traumatisme physique sérieux, mais les conséquences secondaires sont liées souvent au maintien au sol prolongé. Une chute peut également provoquer un traumatisme psychologique pouvant contribuer à l'émergence d'un syndrome post-chute. Enfin, la chute ainsi que les blessures qui en résultent sont des facteurs de déclin fonctionnel ultérieur avec un risque d'institutionnalisation. Le mécanisme de la chute est de caractère multifactoriel dans 60 % des cas, nécessitant une prise en charge multiple. Il convient d'éliminer une cause curable de la chute, le plus souvent d'origine cardiaque ou neurologique mais, en termes de prévention, seules les interventions comprenant un diagnostic des facteurs de risque individuels, une intervention combinant une correction de ces facteurs de risque avec un aménagement de l'environnement se sont montrées efficaces. Aujourd'hui, l'intérêt et l'efficacité d'approches multidisciplinaires, multifactorielles pour la prévention des chutes ne sont plus à prouver. Cela peut contribuer efficacement à la diminution du nombre de chutes chez les personnes âgées.