Corticotropic insufficiency in a monocentric prospective cohort of patients with lung cancer treated with nivolumab: Prevalence and etiology - 07/02/21
Prévalence et étiologie de l’insuffisance corticotrope au sein d’une cohorte prospective monocentrique de patients traités par nivolumab pour un carcinome pulmonaire
Highlights |
• | Immunotherapy represents a progress in oncology but is prone to induce immune side effects. |
• | Systematic screening of cortisol and ACTH under nivolumab were led in patients with lung cancer. |
• | Asymptomatic corticotropic insufficiency was revealed in 10.7% of patients. |
Abstract |
Introduction |
Cancer therapy has greatly progressed in the past few years, due to development of immune checkpoint proteins. These immunotherapies, when applied to eligible patients, have significantly reduced mortality but are prone to induce immune side-effects, including pituitary disorder and low adreno-corticotropic hormone (ACTH) and cortisol levels. We aimed to assess the prevalence and etiology of corticotropic insufficiency through a systematic screening of cortisol and ACTH levels in patients with lung cancer treated with nivolumab perfusion.
Material and methods |
All patients from our Center with indications for nivolumab treatment for pulmonary squamous cell carcinoma or adenocarcinoma resistant to chemotherapy were successively included and underwent cortisol and ACTH assay before each nivolumab perfusion. When cortisol was below normal without ACTH elevation, we screened for pituitary metastasis, hypophysitis or corticosteroid treatment that could explain the corticotropic insufficiency.
Results |
Data from 75 patients (80.0% men, 20.0% women) showed 10.7% asymptomatic corticotropic insufficiency, with a mean cortisol level of 2.76±1.27μg/dl. Diagnosis was made during the first 2 months of nivolumab treatment in 88% of cases. Corticosteroid treatment explained the low cortisol level in 25.0% of cases. No pituitary metastases were found. Hypophysitis was suspected in 75.0% of cases.
Conclusion |
In a 75-patient cohort with non-small cell lung cancer treated with the PD1 antibody nivolumab and systematically screened for cortisol abnormalities, 10.7% of patients showed asymptomatic corticotropic insufficiency. Excluding corticotropic insufficiency secondary to corticosteroid treatment, 8.0% of patients presented cortisol level<5μg/dl attributed to hypophysitis. Cortisol screening enables hydrocortisone replacement treatment to be prescribed if necessary, preventing risk of adrenal crisis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
Le traitement du cancer a connu ces dernières années une avancée significative, du fait de l’utilisation de médicaments ciblant la réponse immunitaire du patient. Ces immunothérapies ont permis, pour les patients éligibles, de réduire de façon importante la mortalité. Ils peuvent cependant entraîner des effets immuns indésirables, pouvant toucher notamment l’hypophyse et provoquer des insuffisances corticotropes. Nous avons cherché à définir la prévalence de l’insuffisance corticotrope ainsi que son étiologie, au sein d’une cohorte de patients traités par nivolumab pour carcinome pulmonaire, en dosant prospectivement le cortisol etl’Adreno-Corticotropic Hormone (ACTH).
Matériel et méthodes |
Dans notre centre, tous les patients chez qui était posée une immunothérapie par nivolumab pour un carcinome pulmonaire épidermoïde ou un adénocarcinome pulmonaire, du fait d’une résistance à la chimiothérapie, ont été inclus consécutivement. Leur taux de cortisol et d’ACTH ont été dosés de façon systématique avant chaque perfusion de nivolumab. Quand le cortisol était bas avec une ACTH non augmentée, nous avons recherché une métastase hypophysaire, une hypophysite l’administration de corticostéroïdes expliquant l’insuffisance corticotrope.
Résultats |
Les données de 75 patients (80,0 % d’hommes et 20,0 % de femmes) ont été analysées, montrant 10,7 % d’insuffisance corticotrope asymptomatique, avec une cortisolémie moyenne de 2,76±1,27μg/dl. Le diagnostic a été posé durant les 2 premiers mois de traitement dans 88 % des cas. Une corticothérapie expliquant le freinage corticotrope a été mise en évidence chez 25,0 % de ces patients. Aucune métastase hypophysaire n’a été diagnostiquée. Une hypophysite a été suspectée dans 75,0 % des cas.
Conclusion |
Au sein d’une cohorte de 75 patients traités pour un cancer pulmonaire non à petites cellules par l’anticorps anti-PD1 nivolumab, qui ont bénéficié d’une surveillance systématique de l’axe corticotrope, nous avons trouvé 10,7 % d’insuffisance corticotrope asymptomatique. En excluant les cas secondaires à une corticothérapie, 8,0 % des patients présentaient un taux de cortisol<5μg/dl, attribué à une hypophysite. Le dépistage par dosage du cortisol chez ces patients permet d’introduire si besoin un traitement substitutif par hydrocortisone, afin d’éviter le risque d’une insuffisance surrénale aiguë.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Corticotropic insufficiency, Immunotherapy, Nivolumab, Side effect, Lung cancer
Mots clés : Insuffisance corticotrope, Immunothérapie, Nivolumab, Effet indésirable, Cancer pulmonaire
Plan
Vol 82 - N° 1
P. 8-14 - février 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.