Place du lambeau saphène médial hétéro jambier (cross-leg) dans la couverture des pertes de substance de la jambe et du pied - 16/04/08
F. Fitoussi [2],
B. Bajer [1],
T. Bégué [1],
G.-F. Penneçot [2],
A.-C. Masquelet [1]
Voir les affiliationspages | 6 |
Iconographies | 4 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Vingt-six lambeaux fascio-cutanés saphène médial hétéro-jambiers ont été réalisés selon une technique standardisée. L'âge moyen était de 32 ans (7 à 67 ans). Tous les patients présentaient des séquelles d'un traumatisme au quart inférieur de jambe ou au pied. Chez 19 patients, une tentative de re-surfaçage par lambeau libre ou loco-régional s'était soldé par un échec. Les troubles trophiques à type d'ulcérations chroniques ou récidivantes, de gène pour se chausser étaient la principale cause de consultation. Le recul moyen est de trois ans (1 à 10 ans).
Le lambeau saphène médial est un lambeau cutanéo-aponévrotique prélevé sur la face médiale de la jambe et basé sur l'artère saphène. Un fixateur externe a été utilisé systématiquement afin de positionner le lambeau et de maintenir les membres inférieurs solidaires. Le sevrage a été réalisé en moyenne à 27 jours (de 21 à 38).
Une nécrose complète du lambeau et 6 nécroses partielles (< 50 % de la palette) ont été constatées. Les nécroses partielles ont nécessité le plus souvent une reprise chirurgicale, retardant le délai du sevrage. Les reconstructions à la jambe et à la cheville ont permis de régler les problèmes d'ulcérations chroniques ou récidivantes. Au niveau du pied, 5 patients ont présenté des troubles trophiques à type d'ulcération ou d'hyperkératose à l'union peau plantaire-lambeau, nécessitant un geste de plastie locale complémentaire.
Les transferts tissulaires libres et les lambeaux pédiculés de proximité ont pris une place prépondérante dans le traitement des reconstructions du membre inférieur, faisant reculer les indications des lambeaux hétéro-jambiers. Néanmoins, le lambeau cross-leg a gardé, au vu de notre étude, plusieurs indications : rattrapage en cas d'échec d'une autre technique, surface importante à reconstruire sur un état vasculaire du membre receveur contre-indiquant la réalisation d'un lambeau libre, re-surfaçage du talon lorsque la surface à reconstruire dépasse les possibilités d'un lambeau loco-régional.
The cross-leg flap in soft tissue defects of the leg and foot |
Purpose of the study |
Reconstruction of large areas of soft tissue defects of the lower limb is a major challenge, particularly when the zone involves the lower part of the leg and the foot. The cross-leg flap can be a reliable alternative to free flaps, both in adults and children. We analyzed our experience in a retrospective series of 26 patients who underwent a standardize surgical procedure.
Material and methods |
Twenty-six cross-leg flap procedures were performed between 1984 and 2000 using the same technique. Mean patient age was 32 years (range 7-67 years). All patients were trauma victims. Mean delay from trauma to flap reconstruction was 2.5 years (range 18 days-16 years). A free flap or loco-regional flap for coverage had been unsuccessful in 19 patients. The zones involved were: leg (n = 7), anterior ankle area (n = 3), malleolar area (n = 2), dorsal aspect of the foot (n = 1), heal (n = 11, including 4 in an exclusively non-weight-bearing area). Mean patient follow-up was 3 years (1-10 years).
The same surgical technique with external fixation was used for all patients. The flap was harvested according to a standard technique with ratios ranging from 3: 1 to 4: 1. The donor site and the flap pedicle were covered with a thin skin flap, at least during the first operative time. During the first operative time, the recipient site was resected to the exact size of the flap, the remaining coverage was achieved during the weaning process using part of the flap pedicle. Weaning was achieved after a mean 27 days (21-38 days).
Results |
Complete flap necrosis occurred in one case and partial necrosis in six. Punctual necrosis was observed in five cases requiring revision surgery or local care. One abscess of the donor site occurred two years after flap reconstruction.
Coverage was satisfactory for leg and ankle reconstructions, with no recurrent ulcerations or hyperkeratosis at last follow-up. A satisfactory esthetic aspect was achieved in all cases. For foot reconstructions, ulcerations or hyperkeratosis of the plantar skin-flap junction was observed in five cases. All of the patients were however able to wear normal shoes and felt there had been an improvement after surgery.
Discussion |
The cross-leg flap procedure should, in our opinion, be used in three situations. i ) After failure of other techniques: results are very reliable for salvage procedures; 19 of our 26 patients had had failed free or loco-regional flap procedures prior to the cross-leg flap. ii ) The reconstruction is large and blood supply contraindicates a free flap procedure (only one intact vascular axis). iii ) The entire heal area to be reconstructed would be insufficiently covered by a free flap.
Most of the long-term problems are related to heal coverage in weight-bearing areas.
Mots clés :
Lambeau fascio-cutané
,
cross-leg
,
jambe
,
pied
,
perte de substance cutanée
Keywords: Cross-leg flap , reconstruction , lower-limb
Plan
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 88 - N° 7
P. 663-668 - novembre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?