Impact sur l’efficacité de la ventilation de l’ajout de filtres minimisant la dispersion des aérosols chez les patients atteints d’une infection virale: étude de 8 configurations de circuits sur banc test - 10/01/21
Résumé |
Introduction |
Les patients atteints d’une infection grave par la COVID-19 sont susceptibles de recevoir une assistance respiratoire par pression positive continue (PPC) ou ventilation non invasive (VNI). L’utilisation de ces traitements est associée à une aérosolisation du virus qui peut mettre en danger le personnel soignant et contre laquelle diverses stratégies ont été proposées par les experts, notamment l’utilisation de masques non ventilés avec ajout d’un filtre bactérien sur les circuits inspiratoire et expiratoire.
Méthodes |
Étude sur banc d’essai, nous avons utilisé une tête en 3D réaliste reliée à un poumon mécanique actif (ASL 5000), sur laquelle un masque naso-buccal non ventilé (Quattro FX, ResMed) était appliqué. Un ventilateur (Astral 150) était connecté au masque via 8 configurations de circuits rapportées par les experts de la VNI associées à 2 types de filtre antibactérien (basse pression: Iso-Gard, et échangeur de chaleur et d’humidité: Inter-Therm). Les montages étaient (1) masque, filtre et connecteur à angle droit percé d’un orifice de ø4mm; (2) masque, filtre et valve Whisper Swivel II; (3) masque, connecteur en T et valve Whisper Swivel II; (4) masque, pièce imprimée en 3D avec orifice de ø4mm, filtre; (5) masque, circuit double branche avec filtre sur les circuits inspiratoire et expiratoire; (6) masque, valve expiratoire active déportée et filtre; (7) masque, filtre et valve expiratoire active droite; (8) masque Helmet, filtre sur les branches inspiratoire et expiratoire (Fig. 1).
Résultats |
L’ajout d’un filtre était associé à un travail inspiratoire accru (p=0,001), une pression inspiratoire délivrée diminuée (p<0,001) et un volume courant diminué (p<0,001) (Fig. 1). Les asynchronismes patient-ventilateur (PVA) ainsi que le travail ventilateur n’étaient pas affectés. Le type de montage impactait l’effort requis pour déclencher le ventilateur (p<0,001), le délai de déclenchement (p<0.001), la pression inspiratoire délivrée (p=0.035), le volume courant (p=0.020), le travail respiratoire (p=0.001) et les PVA (p<0.001). En tenant compte de l’ensemble des indicateurs, le montage 4 présentait les meilleures performances et le circuit 8 les pires.
Conclusion |
Les performances des ventilateurs sont influencées par les différentes configurations de circuits proposées pour minimiser l’aérosolisation des particules virales. L’utilisation d’un adaptateur présentant une fuite intentionnelle sur lequel un filtre bactérien peut être ajusté semble être la meilleure approche.
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Vol 13 - N° 1
P. 25-26 - janvier 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.