Impact épidémiologique du dépistage du cancer du poumon par scanner thoracique faiblement irradiant dans le département de la Somme - 10/01/21
Résumé |
Introduction |
Le cancer du poumon reste un problème majeur de santé publique par son incidence et sa mortalité. Son principal facteur de risque est connu, le tabagisme. La possibilité d’un dépistage par scanner thoracique faiblement irradiant chez les sujets à risque a fait l’objet de plusieurs études, une réduction de la mortalité a été démontrée. À la suite de ces résultats, l’étude DEP KP80 a été mise en place dans le but d’expérimenter ce dépistage dans la Somme [1 ]. Il a été retrouvé une prévalence de 2,7% de cancers pulmonaires, avec une majorité de stades I ou II (77%) [2 ].
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective menée à partir des données du registre du cancer de la Somme, sur les patients ayant présenté un cancer pulmonaire diagnostiqué entre mai 2016 et décembre 2017. Afin d’évaluer l’impact du dépistage, nous avons comparé les caractéristiques du groupe des patients dépistés au groupe des patients non dépistés.
Résultats |
Au total, 644 patients ont été inclus (Fig. 1). Parmi les résultats obtenus, on note une inversion significative de la répartition des stades au diagnostic entre les deux groupes, avec chez les patients non dépistés une prédominance de stades disséminés ou localement avancés (69%) et une minorité de stades précoces (31,0%), contrairement aux patients dépistés chez lesquels on retrouvait une majorité de stades précoces (77,8%) et une plus faible proportion de stades localement avancés (22,2%). Cet effet était directement répercuté sur la survie, avec une différence significative entre les deux groupes. On notait également des différences significatives entre les deux groupes concernant l’âge, l’histologie, les traitements, et les délais de prise en charge.
Conclusion |
Le dépistage du cancer du poumon par scanner faiblement irradiant a montré dans le département de la Somme, après comparaison avec les patients non dépistés, un impact sur le stade au diagnostic, avec une majorité de stades précoces permettant un traitement curatif, majoritairement par chirurgie, avec un net bénéfice sur la survie des patients dépistés.
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Vol 13 - N° 1
P. 117-118 - janvier 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.