Toxicité du chlorure de vinyle - 07/01/21
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Le chlorure de vinyle monomère (CVM) est un gaz dangereux utilisé principalement dans l'industrie des matières plastiques pour produire par polymérisation du polychlorure de vinyle (PVC) et des copolymères. Les expositions au CVM sont essentiellement professionnelles (dans les usines de fabrication de CVM et de PVC), mais aussi, dans une moindre mesure, environnementales (via les canalisations d'eaux potables). Dans les années 1950, la « maladie du chlorure de vinyle » a été décrite chez les personnes longuement exposées au CVM ; elle n'est plus observée aujourd'hui. Cette maladie regroupait une acroostéolyse, un syndrome de Raynaud, une sclérodermie et/ou une atteinte hépatique. Le foie est le principal organe cible après une exposition chronique au CVM ; des stéatoses, des inflammations, des fibroses, des angiosarcomes hépatiques et des carcinomes hépatocellulaires sont associés à de fortes expositions au CVM. En 1974, la relation entre l'exposition au CVM et l'angiosarcome du foie a été établie de manière formelle. En 2008, le Centre international de recherches sur le cancer a reconnu un lien entre l'exposition au CVM et l'angiosarcome et le carcinome hépatocellulaire. La difficulté de diagnostic de l'angiosarcome et la haute prévalence du carcinome hépatocellulaire conduisent à supposer que des erreurs de diagnostic peuvent être faites en absence d'examen anatomopathologique. Dans les pays occidentaux, les niveaux d'exposition professionnelle et environnementale sont réglementés et contrôlés depuis les années 1980, réduisant considérablement les expositions au CVM dans les usines. Devant le risque cancérogène, une surveillance médicale périodique des personnes exposées ou ayant été exposées au CVM est obligatoire et nécessaire. Elle est fondée sur un examen clinique, un bilan sanguin à visée hépatique et, dans certains cas, une échographie. Il n'existe pas de biomarqueurs d'exposition ou de biomarqueurs d'effets spécifiques au CVM. Les maladies provoquées par le CVM, notamment l'angiosarcome hépatique et le carcinome hépatocellulaire, sont reconnues en France en tant que maladies professionnelles au titre des tableaux nos 52 et 52 bis du régime général de la Sécurité sociale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Chlorure de vinyle monomère, Foie, Cancer hépatique, Angiosarcome, Carcinome hépatocellulaire, Acrosyndrome, Phénomène de Raynaud, stéatohépatite
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