Condylomes anaux - 23/12/20
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Résumé |
Les condylomes anaux sont des lésions cutanéomuqueuses qui résultent d'une infection par le papillomavirus humain (PVH). L'infection par le PVH est considérée comme l'infection sexuellement transmise (IST) la plus fréquente au monde : 80 à 90 % de la population sexuellement active seront un jour ou l'autre contaminés par un ou plusieurs types de PVH. Les PVH de types 6 et 11 sont responsables de la majorité des condylomes. La contamination se fait par contact sexuel, cutané, avec des liquides biologiques infectés, voire par des objets inertes. Les principaux facteurs de risque sont : les partenaires sexuels multiples, les rapports anaux, une infection du partenaire par le PVH, l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ou une immunosuppression, et le tabac. On estime que l'incidence annuelle des condylomes anogénitaux varie de 160 à 289/100 000 personnes avec un pic d'incidence avant 24 ans chez la femme et entre 25 et 29 ans chez l'homme. Le diagnostic de condylomes anaux est clinique. Il est nécessaire de rechercher des localisations génitales et oto-rhino-laryngologiques associées et de réaliser un frottis cervicovaginal chez la femme. Le dépistage des autres IST (VIH, hépatites B et C, syphilis, gonocoque et Chlamydia) est important. L'objectif du traitement est de détruire les condylomes afin d'éviter l'extension des lésions, voire de limiter la contagiosité. En cas de condylomes peu nombreux de la marge anale, l'électrocoagulation au bistouri électrique sous anesthésie locale est le traitement de choix. En cas de condylomes peu nombreux, endocanalaires, une destruction par photocoagulation infrarouge ou une électrocoagulation au bistouri (avec système d'aspiration) sous anesthésie locale peuvent être proposées. En cas de condylomes multiples de la marge anale, l'imiquimod ou l'électrocoagulation au bistouri sous anesthésie générale sont à privilégier. En cas de condylomes multiples de la marge anale et du canal anal, l'électrocoagulation au bistouri électrique sous anesthésie générale est le traitement de première intention. Enfin, en cas de lésions suspectes de dégénérescence (tumeur de Buschke-Löwenstein), l'exérèse chirurgicale pour analyse histologique est indiquée. La vaccination contre les PVH est le moyen de prévention le plus efficace.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Condylomes, Papillomavirus humain, Infection sexuellement transmise, Traitement ablatif des condylomes, Imiquimod, Électrocoagulation des condylomes, Vaccination antipapillomavirus humain
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